Viser le monde de demain : une architecture décarbonée - TCC2024 Construction de logements collectifs Village des athlètes secteur D © S_Tuchila
Le cahier des charges exigeait d'être extrêmement vertueux sur le plan environnemental. Le challenge ? Arriver à un bilan carbone divisé par deux par rapport aux constructions de ce type. L'occasion de mettre à profit tout le savoir accumulé comme bâtisseur expert sur les nouveaux modes constructifs pour optimiser au maximum la consommation de carbone.
"C'est aussi rendu possible grâce à des coûts de construction et un budget qui ne sont pas au ras des pâquerettes", reconnaît Emmanuel Person. Les opérateurs ont joué le jeu, à commencer par le maître d'ouvrage Icade.
"On est sur des coûts de construction aux alentours de 2.500 euros le m2 ce qui change des opérations où on se retrouve parfois à devoir construire péniblement des logements en troisième couronne à 1.600 euros du m2".
Néanmoins, la sobriété exige d'être économe et d'avoir une vision globale.
"Au sein du secteur des Quinconces nous étions six architectes. Si chacun avait commencé à développer ses propres modes constructifs et détails, nous aurions raté le rendez-vous de l'économie du projet". Les architectes ont en fait travaillé en équipe sous la houlette du cabinet UAPS et d'Anne-Mie Depuydt, l'architecte coordinateur du projet.
Réemployer les cloisons
La réversibilité des chambres d'athlètes en logement pérennes exige un travail de dé-cloisonnage. Là encore le souci est de ne pas gâcher
: "Nous avons conçu avec Saint-Gobain un système de cloisons qui peut être démonté sans être cassé et qui pourra être revalorisé dans d'autres filières à terme. Tout ce qui va être déposé n'ira pas à la poubelle mais deviendra une nouvelle manne pour d'autres chantiers".