Paris Henri IV 03 © Cedric Helsly - Ile-de-France Construction Durable
Une étude d'évaluation de l'état de la coupole avait été diligentée en 2001 par l'architecte en chef des Monuments historiques Jean-François Lagneau, et a été complétée par une autre analyse en 2013. Les pathologies constatées dès 2001 se sont évidemment aggravées au fil des années : des infiltrations au niveau de la toiture ont dégradé des éléments intérieurs, particulièrement la fresque et les décors, et décision a été prise de déployer à la base du tambour un filet de protection pour éviter toute chute de matériau. En parallèle, le paratonnerre a été retiré et toute la toiture a été recouverte d'une bâche.
Concrètement, le chantier lancé en 2018 par la Région comporte de nombreux travaux. Il a d'abord été question de garantir l'étanchéité de la coupole en reprenant intégralement les couvertures en plomb au pourtour du tambour et du dôme couvert en ardoises, en révisant au passage la charpente du dôme et du terrasson, ainsi que les châssis ouvrants et les lucarnes. Les opérations englobent également la pose d'une isolation thermique au-dessus de la coupole peinte et la reprise des enduits extérieurs du tambour.
Les métiers d'art ont bien sûr été sollicités pour la restauration des vitraux, qui ont plus largement impliqué le remplacement des plombs, vitrages cassés et mastics, le traitement des fers à vitraux et le changement de l'ouvrant de désenfumage. Les quatre palmiers soutenant l'ensemble, composés quant à eux de bois et de plâtre, ont été modernisés. Les équipes ont également été chargées de la restitution des scabellons, des bustes en plâtre et des vases sculptés en bois situés au-dessus des bibliothèques.
Ces dernières, elles aussi en bois, ont fait l'objet d'une révision, et le lattis, les plâtres de peinture, les corniches ainsi que les boiseries ont été réhabilités. Des travaux de mise en lumière de la fresque et des décors, et l'installation d'un éclairage de sécurité, étaient également inscrits au programme. Il faut tout de même noter que malgré quelques fissures, la coupole demeurait en très bon état avant le début de l'opération, n'ayant subi ni dégât des eaux ni problèmes structurels au cours du temps.