Lorsque l'on décide d'aménager ses combles, il est impératif de vérifier au préalable l'état de son sol. Le plus souvent, les combles ne possèdent pas de véritables sols. C'est d'autant plus vrai pour les maisons récentes qui ont moins d'un demi-siècle. Mais, même les habitations plus anciennes doivent être inspectées par des professionnels pour s'assurer que le sol est à même de soutenir la charge des combles aménagées. Pour cela, les combles doivent disposer d'un plancher porteur.
Première étape : poser des solives, poutres qui, supportant le plancher, en constituent la base même. Leur espacement, qui dépend de la structure de la charpente, doit être minutieusement calculé par un professionnel : la fiabilité du plancher en dépend.
Dans un second temps, il convient de poser les lambourdes. Celles-ci sont des poutres de grande longueur que l'on cloue ou visse sur les solives. Elles renforcent le plancher dans l'hypothèse où l'espacement des solives serait trop important, et permettent d'installer des cales stabilisatrices. Elles doivent être mises tous les 35 cm environ (selon la largeur du futur parquet) et à la perpendiculaire des solives.
Les deux étapes précédentes effectuées, il est possible de clouer le parquet. Celui-ci a la plupart du temps une épaisseur qui varie entre 16 et 23 mm. Il existe différentes sortes de parquet massif : "à l'anglais", "bâtons rompus", "points de Hongrie" et "Versailles". Leurs poses étant différentes, il faut se renseigner sur leurs caractéristiques.
Pour finir, il convient d'entamer la finition du plancher, que ce soit en posant des plinthes ou en ponçant le parquet, que l'on peut ensuite vitrifier, cirer ou huiler.Consolider le sol des combles : béton léger ou chape sèche
Une fois le plancher des combles installé, il est possible de le renforcer à l'aide de béton léger ou d'une chape sèche.
Le béton léger présente une composition différente du béton classique. Les granulats (d'origine organique, minérale ou industrielle) sont ici remplacés par des granulats naturels ou synthétiques ; c'est ce qui le rend plus léger d'environ 25 % par rapport à un béton traditionnel.
Sa légèreté contribue à faire de lui une solution privilégiée pour les combles, diminuant les risques d'affaissement ou d'effondrement. Le béton léger, imputrescible et non inflammable, présente par ailleurs une efficacité en termes d'isolation thermique et acoustique plus performante que le béton traditionnel. En revanche, en raison précisément de sa faible densité, le béton léger a une capacité de résistance moins importante.
La chape sèche, fabriquée sans sable, sans eau et sans ciment, est, comme le béton léger, un enduit au poids très peu élevé et dont les qualités d'isolant thermique et sonore sont irréprochables.Isoler le sol des combles : les revêtements
Il existe une vaste gamme de revêtements pour les sols en béton ou en bois des combles.
Les parquets peuvent se présenter sous deux formes : le parquet directement issu du bois, et le parquet stratifié, composé d'éléments de synthèse, qui le copie. L'un et l'autre peuvent s'envisager pour les lieux de vie (salon, chambres...). Ils ne constituent toutefois pas les revêtements les moins sonores.
Les carrelages sont disponibles en plusieurs types : le grès cérame, à base d'oxydes métalliques et d'argile, est imperméable et résistant. Il peut se poser dans tout type de pièce. A noter toutefois, son contact froid, à éviter peut-être dans les chambres.
Le linoléum, très résistant, composé à base de liège, de farine, de résine de pin, de bois, d'huile de lin et de pigments, protège durablement les sols.
La moquette se trouve en acrylique, en laine ou en polyamide. Il n'y a rien à redire à ses qualités isolantes (sonore et thermique). Par contre, elle nécessite un entretien fréquent. On privilégie son installation dans les pièces dites "sèches".
Trois revêtements sont fabriqués à partir de fibres végétales : le sisal, le coco et le jonc de mer. Le coco et le sisal sont les mieux adaptés pour le sol des combles. Attention, ces revêtements en fibres végétales imposent un entretien régulier.