Mobile home © Mark Richardson
Acheter un mobile home, le mettre en location, trouver un terrain ou encore le déplacer obéit à une réglementation très stricte et relativement rigide. L'Institut National de la Consommation vient de réaliser une fiche sur la question. Voici ce qu'il faut en retenir.
Moins cher qu'une résidence secondaire, combinant confort et joies du camping, le mobile home a la cote auprès des vacanciers : on en compte aujourd'hui 220.000 en France. D'ailleurs, il se vendrait chaque année 25.000 unités, d'après les chiffres du syndicat des véhicules de loisirs. Mais ce marché très porteur a aussi une contrepartie : les acheteurs de ne sont pas toujours au fait de la réglementation - très stricte et finalement, assez contraignante - de ces maisons pas si nomades que ça. C'est la raison pour laquelle Marie-Odile Thiry-Duarte, l'auteur du document, s'est attelé à ce travail.
"J'étais de plus en plus sollicitée par les associations de consommateurs locales, qui elles-mêmes étaient assaillies de questions par leurs adhérents", explique-t-elle. Les consommateurs trouveront donc toutes les réponses aux interrogations qu'ils se posent au sein de cette fiche aussi complète que pédagogique*.
Pour être qualifiée de mobile-home, ou de
"résidences mobiles de loisir" dans le jargon du code de l'urbanisme, l'habitation ne peut faire plus de 40 m2, doit conserver ses roues et sa barre de traction en permanence et son déplacement ne doit pas être entravé par des installations fixes (barrière, clôtures...). Quant à le changer de place, autant prévoir un certain budget. Car son déplacement n'est possible qu'en convoi exceptionnel, assuré par des entreprises spécialisées payantes,
"entre 3 € et 6 € du kilomètre" précise Marie-Odile Thiry-Duarte, sans compter le coût du chargement, du déchargement, de l'installation sur le terrain et l'éventuel grutage et calage du mobile home. Au final,
"le transfert d'un mobile home entre deux campings distants de 15 km coûtera entre 350 € et 450 €" .
Sans compter les difficultés à trouver un emplacement pour poser l'engin, lequel ne peut légalement être installé que dans des parcs résidentiels de loisirs spécifiques ou, plus fréquemment, dans des campings 1 à 4 étoiles. A ce niveau, les difficultés commencent. Les contrats de location d'emplacement n'étant pas réglementés, l'INC a réalisé que les contrats étaient
"très déséquilibrés", et ce, au détriment du propriétaire du mobile home :
"La jouissance de l'emplacement est rarement garantie d'une année sur l'autre". Car à l'issue du contrat, souvent conclu pour un an, le propriétaire du terrain peut augmenter le prix du bail (parfois de 20 %), à charge pour le locataire d'accepter ou de décamper...
Bref, avant d'acheter un mobile home, mieux vaut y réfléchir à deux fois !
Pour consulter la fiche de l'INC, cliquez
ici