Conjoncture, perspectives, annonces : l'été immobilier en bref

    Publié le 27 août 2009 par Leslie Cottenceau-Mathurin avec AFP
    Où en sont les ventes de logement, les accords de crédits ou encore les mesures du 2ème plan santé environnement ? L'actualité de l'immobilier et de l'urbanisme s'est poursuivie durant l'été. Maison à part vous en résume les principaux faits.
    Conjoncture, perspectives, annonces : l'été immobilier en bref

    CONJONCTURES - Conjoncture, perspectives, annonces : l'été immobilier en bref

    diagnostic immobilier Vendre
    diagnostic immobilier Vendre © MC
    Embellie pour les ventes de logements neufs
    Les ventes de logements neufs sont à la hausse, au deuxième trimestre 2009. Avec 28.000 logements vendus, l'augmentation s'établit à 29,6% par rapport à la même période l'année dernière. Selon Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université de Paris X-Nanterre, ces résultats sont dus à "la très bonne tenue de l'investissement locatif, encouragé par le dispositif Scellier, ainsi que par la primo-accession, facilitée par le doublement du prêt à taux zéro, qui a relativement bien résisté". Toutefois, le niveau des mises en vente est en baisse de 28,9% par rapport à 2008. Et ce malgré les 20.000 mises en ventes au deuxième trimestre, soit 4.000 mises en vente de logements en plus par rapport au premier trimestre 2009.

    La maison à 15 euros ralentie par la crise

    Encore et toujours d'actualité, la crise économique a "très clairement ralenti" le programme de la maison à 15 euros par jour, selon une porte-parole du Secrétariat d'Etat au Logement qui s'est exprimée le 18 août dernier. Seuls 5.000 dossiers "à des niveaux d'avancement différents" ont été déposés depuis l'an dernier. Pour autant, le Secrétariat d'Etat au Logement reste optimiste, notamment grâce à la simplification du Pass Foncier qui finance le dispositif. Il attend encore 5.000 dossiers pour la fin de l'année et le gouvernement table, lui, sur 30.000 projets d'ici à fin 2010.

    Les crédits accordés en légère hausse

    Les crédits accordés aux ménages ont rebondi au premier semestre de +0,1%. Une hausse imputable au fort rebond de juin (+0,5% par rapport à mai), tiré par le crédit immobilier (+0,5 également par rapport à mai), dont le volume a progressé de 0,5% au premier semestre. Dans le détail, les crédits aux ménages s'élevaient à 955 milliards d'euros à fin juin, en hausse de 4,4% sur un an, les prêts immobiliers ayant pour leur part augmenté de 5% sur la même période. Et cette progression devrait se poursuivre encore quelques mois. Selon le courtier en crédit immobilier Empruntis, vue la baisse des taux qui sont passés de plus de 5% en 2008 à moins de 4% cette année, il y a "une fenêtre de tir jusqu'à la fin de l'année au moins". Mais, selon Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris X Nanterre, la situation reste différente de celle de 2005-2006 où la renégociation de crédit représentait jusqu'à un quart des nouveaux crédits émis, en raison de taux historiquement bas. Les demandes de renégociation de dossiers ne devraient donc pas exploser.
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    PERSPECTIVES - Conjoncture, perspectives, annonces : l'été immobilier en bref

    immeubles parisiens
    immeubles parisiens © Kiko - MAP
    Logement : la baisse des prix se poursuivra en 2010
    Malgré quelques récentes évolutions favorables, les prix des logements en France vont continuer de baisser en 2010, de 6% en moyenne par rapport à 2009, affirme une étude de la banque HSBC France, datée du 29 juillet dernier. "Si c'était confirmé ce serait une des baisses les plus importantes depuis les années 50", a indiqué à l'AFP Mathilde Lemoine, directeur des études économiques de HSBC France. Cette année, la banque table déjà sur une baisse similaire : -5% pour les logements neufs et -7% pour les logements anciens.

    Les banques savaient pour la crise des subprimes

    Les banques américaines savaient que la crise des prêts immobiliers à risque ("subprime") éclaterait, même si elles n'en avaient pas prévu la gravité, affirme l'économiste Yuliya Demyanyk, d'une branche régionale de la banque centrale, qui a publié un livre intitulé "Dix mythes sur les prêts hypothécaires à risque". "Les taux de défaut étaient en hausse constante durant les six années ayant précédé l'apparition de signes visibles de la crise", a-t-elle déterminé. Toujours selon Yuliya Demyanyk, ce fait était aussi connu par ceux qui ont titrisé, c'est-à-dire revendu sur le marché ces crédits hypothécaires pendant ces années. Ces revendeurs auraient en effet ajusté les taux d'intérêt hypothécaire pour répercuter la détérioration de la qualité des prêts.

    La population proche de Paris en augmentation

    Pour la première fois depuis le début des années soixante, la population vivant dans un rayon de 10 km autour de Notre-Dame, Paris compris, s'est accrue, passant de 4,126 millions en 1990 à 4,39 millions en 2006, selon une étude récente de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU). Au contraire, au delà de 20 km de Notre-Dame, le mouvement s'est inversé, surtout dans les villes nouvelles, la moindre progression du parc de logements expliquant les deux tiers du ralentissement. La croissance du parc de logements a partout ralenti, sauf dans les Hauts-de-Seine, ce département devenant, depuis 1990, celui dont la population progresse le plus rapidement après la Seine-et-Marne. Parallèlement, une étude de l'Insee indique que la mobilité quotidienne des Français est en diminution dans les grandes agglomérations avec, en moyenne, un déplacement en moins tous les cinq jours. En revanche, les distances parcourues sont de plus en plus longues en dehors des grandes agglomérations avec une augmentation moyenne de 12%. Dans le détail, la distance pour se rendre dans un commerce ou une école a augmenté respectivement de 29% et 22%, et le temps pour s'y rendre de 17% et 9%, entre 1994 et 2008.
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    ANNONCES - Conjoncture, perspectives, annonces : l'été immobilier en bref

    immeuble vert
    immeuble vert © MAP
    Les mesures du 2eme plan santé-environnement
    Le deuxième Plan national santé-environnement présenté fin juillet par le ministère de l'Ecologie au gouvernement, qui répond aux engagements du Grenelle, sera doté d'un budget de 490 millions d'euros sur la période 2009-2013. Une enveloppe de 204 millions d'euros devrait notamment permettre de lutter contre les "points noirs" environnementaux : les zones géographiques où sont observées des surexpositions aux substances toxiques devront être identifiées d'ici à 2013 puis réduites. La gestion des sites et sols pollués devra également être renforcée. Les nuisances dues au bruit seront également prises en compte avec la volonté de procéder à davantage d'études sur l'impact du bruit sur la santé et la mise en place d'une police du bruit. Concernant l'air intérieur, une enveloppe de 17,3 millions d'euros sera allouée avec l'obligation d'étiqueter dès 2011 les matériaux de construction et de décoration pour les émissions de formaldéhyde et de composés organiques volatiles (COV) et d'utiliser les moins émetteurs dans les écoles et les crèches.

    Une réforme pour simplifier le permis de construire

    "Je vous mets au défi d'aller demain dans une mairie et de bien remplir un permis de construire", a constaté début août le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu, qui considère cette difficulté comme un vrai frein à la construction. Soutenu par le président de la République et Jean-Louis Borloo (ministre de l'Environnement et du Logement), il souhaite simplifier les règles d'urbanisme dans les six prochains mois : "maintenant, il y a les outils, il y a les budgets, il faut utiliser tout ça pour construire plus", a-t-il affirmé.
    Dotation de 7,3 millions d'euros pour le logement en Guadeloupe
    Une dotation de 7,3 millions d'euros, destinée à la construction de logements, a été annoncée le 24 juillet dernier par le ministre de la Relance, Patrick Devedjian. Cette mesure consiste notamment en un abondement des moyens de l'Agence des "50 pas géométriques", qui gère les zones littorales "d'habitat de fait", à hauteur de 2,8 millions et de 4,5 millions pour le Fonds régional d'aménagement foncier urbain (Frafu). Cette agence va être chargée, entre autres, de trouver une formule juridique pour rétrocéder à leurs occupants les habitations (de la villa de luxe aux cabanons) de l'habitat de fait, construits sans autorisation sur le domaine de l'Etat.

    Le groupe immobilier Quiétude en redressement judiciaire

    Le groupe Quiétude a été placé en redressement judiciaire, fin juillet, par le tribunal de commerce de Paris, a indiqué à l'AFP Thierry Girard, le président du directoire de cette société spécialisée dans la promotion immobilière et la gestion de résidence de tourisme et de services. L'objectif est de préserver les 500 emplois de la filiale Quiétude Evasion. Concernant les investisseurs attirés par les lois sur la défiscalisation et la promesse de revenus locatifs généreux, aucun engagement ne devrait être tenu en raison de la baisse du nombre de clients. De leur côté, les filiales Quiétude Seniors et Quiétude Investissements (promotion) ont, elles, été laissées en dehors du périmètre du redressement judiciaire.
    Le Grand Paris en partie financé par les particuliers ?
    Dans un pré-rapport destiné au Premier ministre, le député UMP Gilles Carrez, chargé de trouver les financements des transports du Grand Paris, dont la première phase est estimée à 22 milliards d'euros, a proposé le 30 juillet dernier une contribution des usagers. Parmi les solutions retenues, il propose une augmentation de la masse tarifaire de 2 points au-dessus de l'inflation : "Dans notre système francilien, nous sommes plutôt vers le plancher pour la participation de l'usager au transport et il n'y a aucune raison de ne pas faire progresser la recette tarifaire au même rythme que le PIB ou le pouvoir d'achat", a-t-il déclaré. Gilles Carrez a aussi affirmé avoir planché sur de nombreuses autres pistes dont, notamment, le relèvement des amendes de stationnement qui pourraient passer de 11 à 20 euros.
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