"J'ai fait des études de droit avant de me spécialiser dans le développement durable. A la sortie de mes études, j'ai travaillé pour un groupe du BTP où j'étais en charge du réemploi des matériaux qui partaient à la benne : carrelage, verres, portes, parquet, etc.", indique Léna Morelli avant d'ajouter "J'étais beaucoup dans la coordination, dans la gestion de projets mais j'avais envie de travailler avec mes mains. Alors, avec une architecte, j'ai créé une gamme de mobilier à partir des matériaux issus des chantiers, mais, là encore, je coordonnais le projet sans me servir de mes mains."   Léna Morelli décide de faire des immersions chez plusieurs artisans afin de trouver la discipline qui lui convient. "Je me suis essayée à la céramique, à la menuiserie et enfin à la tapisserie d'ameublement et cette dernière pratique m'a tout de suite parlé, sans doute parce qu'on part de l'existant, on répare en contribuant à l'économie circulaire."

La création avant tout

Léna Morelli assiste d'abord au cours du soir de l'école Boulle, puis quitte son poste pour passer un CAP en un an au lieu de deux pour devenir tapissier d'ameublement. "J'y ai appris toutes les techniques ancestrales : le crin, le ressort, etc." Un bagage qui lui servira par la suite car, une fois son CAP en poche, Léna Morelli se rend compte que les clients viennent avec des pièces à réparer qui ont leur propre esthétique. "Je voulais être plus encore dans la création, je me suis donc tournée vers une technique danoise de tissage en corde." Comme aucune formation n'est dispensée en France, Léna Morelli se forme en autodidacte. "J'ai regardé beaucoup de vidéos et, comme rien ne remplace l'expérimentation, je me suis lancée, j'ai fait et défait. J'ai testé plusieurs tissages tant d'un point de vue esthétique que technique, il fallait que ce soit beau et solide." Début 2022, Léna Morelli crée son entreprise et très vite ses créations sont remarquées en France comme à l'étranger. Découvrez certaines de ces réalisations en images en pages suivantes.