Le rapport de 84 pages suggère de taxer le CO2 émis par le transport et l'habitat à hauteur de 32 euros par tonne. Ensuite, une hausse de 5% par an serait mise en place pour atteindre 100 euros par tonne en 2030. Idem pour les entreprises, même si le rapport demande que soient exonérés de cette mesure les sociétés les plus gourmandes en énergie, car elles sont déjà soumises au marché européen des quotas d'émissions. Au total, la taxe devrait générer entre 8 et 9 milliards d'euros la première année, qui seront entièrement redistribués.
Concrètement, selon Michel Rocard, cette taxe augmenterait par exemple le litre de carburant à la pompe d'environ 7 centimes et impliquerait une augmentation d'environ 15% du prix du gaz de ville vendu en France. Pour pallier l'impact de ces hausses sur le pouvoir d'achat des ménages, Michel Rocard insiste sur le fait que
"les modalités de la compensation doivent en tenir compte très précisément." Pour les ménages des classes moyennes et des classes populaires particulièrement touchées, cette compensation doit venir notamment pour lui,
"justement du produit de la CCE." Et surtout, il faut également ne pas oublier que dans les critères de taxation "
le niveau de revenu" soit complété avec d'autres,
"tel que l'éloignement, l'habitat en zone rurale, ou les horaires de travail atypiques."