Modifié chaque année depuis sa création, le crédit d'impôt sur le revenu en faveur des dépenses d'équipement de l'habitation principale au titre des économies d'énergie et du développement durable (crédit d'impôt développement durable ou CIDD) en était devenu indigeste.
Pour plus de clarté, les nombreux taux applicables aux différents travaux entrepris sont supprimés, et remplacés par deux taux seulement : 15% pour la réalisation d'une seule amélioration, et 25% pour la réalisation d'un bouquet de travaux, sous réserve que les revenus du ménage ne dépassent pas un certain seuil (voir page suivante).
La plupart des taux précédemment appliqués (32% pour la pose de panneaux solaires thermiques ou la réalisation d'un diagnostic de performance énergétique, 26% pour le remplacement d'un système de chauffage biomasse existant pour un modèle plus performant, etc.) se trouvent ainsi réduits.
Par ailleurs, la loi de finances recentre cet avantage fiscal sur les travaux les plus lourds et sur les équipements de qualité. En effet, le texte supprime de la liste des équipements éligibles les systèmes de fourniture d'électricité par l'énergie solaire (panneaux photovoltaïques) et les systèmes de récupération d'eau de pluie.
De plus, l'arrêté modifie les caractéristiques rendant éligibles certains équipements. Les chaudières, hors chaudières à condensation, fonctionnant au bois ou à la biomasse, devront à présent respecter les critères de la norme NF EN 303.5, concernant leur rendement et leurs émissions de monoxyde de carbone (CO).
Les pompes à chaleur produisant de l'eau chaude sanitaire à partir de l'air ambiant ou extérieur (PAC air/eau), quant à elles, devront présenter un coefficient de performance (COP) supérieur à 2,4.
Enfin, les dépenses ouvrant droit au crédit d'impôt pourront être étalées sur deux années consécutives, contre un an jusqu'à présent, lorsque le ménage réalise un bouquet de travaux.