Le Plan Bâtiment Grenelle, lancé le 26 février 2009, a été créé pour permettre la mise en œuvre des engagements du Grenelle de l'environnement dans tous les secteurs de la construction (bâtiments publics, logement social, secteur tertiaire et résidences privées). "En janvier 2009, lorsque le premier ministre m'a confié cette mission, les lois Grenelle 1 et 2, qui fixent les objectifs à atteindre et déterminent les moyens de leur mise en œuvre, étaient encore lointaines. Et pourtant, il fallait sans attendre mettre en mouvement la filière des entreprises appelées à construire, rénover et gérer autrement l'ensemble des bâtiments du pays, et convaincre les maîtres d'ouvrage que le moment était venu d'économiser l'énergie consommée dans nos bâtiments et de s'engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un an après, on peut affirmer que le plan bâtiment du Grenelle est lancé, et que le train ne cesse de prendre de la vitesse", a déclaré Philippe Pelletier en amont de sa présentation du rapport. Le Président du comité stratégique s'est ainsi félicité des résultats optimistes et des chiffres encourageants des éco-PTZ et autres crédits d'impôt Développement Durable. Signe, selon le comité, que le particulier a bien pris conscience des enjeux environnementaux, tout comme les acteurs professionnels du BTP qui ont montré leur engagement via les marques Eco-artisans ou Pros de la Performance Energétique, par exemple. Bien entendu, c'est sans compter le puissant levier incitatif et fiscal du gouvernement, notamment avec le Plan de relance, qui a soutenu la dynamique de la rénovation énergétique. "La fabuleuse trousse à outils qu'est la loi Grenelle 2, qui sera votée bientôt, va relancer cette dynamique ", précise Anne-Lise Deloron, en charge des relations extérieures du Plan Bâtiment Grenelle.

Quatre nouveaux groupes de travail

Preuve aussi que le Plan a parcouru bien du chemin, quatre nouveaux groupes de travail viendront s'ajouter aux 13 existants et en activité. D'ici à quelques semaines, les groupes "Energies renouvelables intégrées au bâtiment", "Signes de qualité, labels et certifications", "Innovation et recherche" et "Transactions immobilières et rénovation énergétique" se mettront en place, permettant au Plan Bâtiment de couvrir la totalité des sujets liés à la performance énergétique. Le premier groupe, qui sera piloté par Serge Lepelletier, ancien ministre de l'Ecologie et du Développement Durable dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin (2004), aura pour mission de voir comment l'on peut mieux intégrer les énergies renouvelables au bâti et de permettre aux maîtres d'ouvrage de mieux comprendre le fonctionnement des diverses solutions. "Avec pour objectif principal, de toujours veiller à ne pas mettre en avant un type d'énergie plus qu'un autre", rappelle Anne-Lise Deloron. Concernant le groupe "Transactions immobilières et rénovation énergétique", il s'agit d'évaluer dans quelle mesure les transactions immobilières peuvent être une occasion privilégiée d'amélioration de la performance énergétique... et éviter les dérives. Pour cela, ce groupe devrait être co-piloté par un notaire et un agent immobilier. Au final, cela devrait reposer la question d'un bonus-malus écologique sur les droits de mutation. Enfin, le groupe "Signes de qualité" aura pour but de mieux comprendre le fonctionnement des labels et autres certifications, "d'améliorer leur visibilité auprès du grand public et des professionnels et de faire progresser une harmonisation sur le plan national et européen", souligne Anne-Lise Deloron.