Immobilier : la baisse des prix est encore trop timide

    Mis à jour le 18 avril 2024
    Date de publication et auteurs
    Publié le 9 avril 2024 par Etienne Gless
    Illustration immobilier
    Illustration immobilier © iStock
    IMMOBILIER. Selon le réseau Orpi, les prix au mètre carré ont reculé de 3% sur un an au premier trimestre 2024. Le marché de la location quant à lui reste complètement asséché, l'offre s'écroule de 20%.
    L'activité a continué à la baisse en ce début d'année 2024 pour ORPI, dans la lignée de 2023. "Janvier et février 2024 ont été très difficiles. On se remet juste à faire un peu de ventes", confie Guillaume Martinaud, président d'Orpi qui compte 1.350 agences et emploie 8.000 collaborateurs. Au premier trimestre 2024 l'activité s'est contractée de 19% par rapport au premier trimestre 2023. "En Île-de-France les agences souffrent beaucoup, en particulier en zones rurales". Le volume de transactions a chuté de 37% en Seine-et-Marne, de 31% en Seine-Saint-Denis et 28% dans le Val d'Oise.

    Des honoraires à la baisse pour ranimer le marché

    Pour tenter d'animer le marché,
    Orpi a lancé des opérations commerciales comme un "Pacte anti inflation" en avril 2023, un geste et une promesse de réduction des honoraires pour favoriser les transactions. Rebelote en mars 2024 : Orpi lance une "garantie 120 jours". Cette fois-ci la promesse est de réduire de 10% le montant des honoraires si le bien n'est pas vendu dans les quatre mois. "Le temps où vous vendiez un bien en une semaine c'est fini. Un bien à 290.000 € dont 17.400 € d'honoraires qui ne s'est pas vendu dans les 120 jours sera ainsi proposé à 288.260 € ", explique M.Martinaud.
    Les prix justement. Si la baisse des prix est confirmée, elle est encore trop timide aux yeux des dirigeants du réseau Orpi. Paris enregistre une baisse de 4%, Montpellier de 5%, et Bordeaux de -9%. La baisse s'accélère dans certaines villes comme Marseille (-21%), Limoges (-25%) ou Vannes(-15%). Mais d'autres résistent encore à la correction des prix à l'image de Nantes (hausse des prix de +7%), Avignon (+16%) ou Brest (+10%). "Une augmentation qui provoque une chute des volumes de ventes de plus de 20% sur ces trois territoires". Faire entendre raison aux vendeurs prend du temps. "Nous partons d'un marché de vendeurs et passons à un marché d'acquéreurs", confie encore M.Martinaud. "On encourage -et c'est nouveau- nos collaborateurs à ne pas prendre un mandat d'un vendeur quand le prix demandé n'est pas le bon et qu'on sait qu'on ne pourra pas le vendre".

    Marché locatif complètement asséché

    Le marché locatif est de son côté complètement asséché. "Vous mettez un deux-pièces en location sur le site, vous devez le retirer 20 minutes plus tard car le standard saute !", observe Corinne Berec vice-présidente. Le réseau Orpi enregistre une baisse du nombre de mandats à la location de -20% sur un an. A Paris la baisse atteint -25%, à Lille -31%. Selon une récente étude d'Orpi, 42% des Français rechercheraient à louer un bien depuis plus d'un an. "Il est urgent de rassurer les propriétaires bailleurs pour recréer de l'offre sur le parc locatif", plaide Corinne Berec. "L'investissement locatif est devenu inaccessible pour la majorité des populations; conjugué aux contraintes liées à la rénovation énergétique qui ont retiré certains bien à la location, nous devons alléger les charges qui pèsent sur les propriétaires et redéfinir les règles".
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