Impayé de loyer © Istock Richard Viillalon
Bonne nouvelle pour les propriétaires parisiens et franciliens qui louent leurs biens. Sur un an, de septembre 2023 à septembre 2024, le taux d'impayés de plus d'un mois a reculé de 3,60% à 3,52%. Idem pour les grandes métropoles régionales où il est en léger reflux de 3,58% à 3,55%, selon des données de l'agence immobilière en ligne Imodirect. Reste que ce léger mieux doit beaucoup à la multiplication des relances nécessaires pour obtenir le paiement du loyer.
Selon Arnaud Acquart, président d'Imodirect
"les locataires semblent trouver des solutions pour régulariser leurs paiements, souvent tardivement dans le mois, probablement pour éviter les procédures d'expulsion". Le taux d'impayés ne ferait qu'augmenter depuis la crise sanitaire, il y a quatre ans et demi. En mars 2020, le taux d'impayés était ainsi inférieur à 1% à Paris et en Île-de-France (0,89%) comme dans les dix plus grandes villes en régions (0,92%).
Près de 20% des locataires en situation d'impayé dans le parc social.
Pour les autres territoires, la situation s'est dégradée sur un an, le taux d'impayés de loyers de plus d'un mois dépassant les 4%, contre 3,90% en septembre 2023, et seulement 1,25% avant la crise sanitaire. Les relances là encore plus nombreuses témoignent des nombreux retards et des délais de paiement des loyers plus longs. Dans le parc HLM, les chiffres de l'Union sociale de l'habitat (USH) de début 2024 font état d'un locataire sur cinq en situation d'impayé : précisément 19,6% des ménages locataires du parc social étaient en retard de paiement, soit 900.000 ménages. Un pourcentage en hausse de 2,3 points sur un an. Les bailleurs sociaux, eux aussi, n'ont pas lésiné sur les relances pour faire rentrer les loyers : plus de 130.000 commandements de payer ont été délivrés sur un an.