"Comme un corail, le bâtiment est auto généré par ses occupants qui produisent sa structure, inspire par les formes de croissance organique. Nous avons calculé qu'en une année, les occupants produisent de quoi assurer la production d'une surface de façade équivalente a celle qu'ils occupent (panneaux de papiers compresse ou de bouteilles plastique)", avec de tels paramètres, l'ambition de ce projet de tour, baptisé "Organic Skyscraper", est fortement marquée par une tendance d'économie circulaire. Rien ne se perd, tout se recycle ! L'idée du cabinet français Chartier-Corbasson architectes en collaboration avec VS-A est simple : utiliser les déchets des premiers occupants pour ériger et compléter un gratte-ciel. Attention, pour ses concepteurs, l'approche se veut plus que réaliste puisqu'elle tient compte du facteur économique engendré par une telle construction : "La somme d'argent considérable que nécessite une telle construction justifie cette approche permettant de moduler la surface de l'édifice en fonction des investisseurs intéressés", notent-ils.

Des échafaudages inspirés d'Asie

Utilisant des échafaudages inspirés de ceux en bambou que l'on trouve en Asie, la structure du bâtiment peut facilement être montée en continu. Celle-ci est élaborée au préalable de manière à n'avoir que très peu de travail à effectuer sur le chantier : juste l'assemblage. Et pour la fabrication des façades, la matière sera collectée à une échelle plus large pour constituer les éléments de fabrication de l'édifice : "Des centrales de retraitement seront installées en haut du building dans la zone de chantier, minimisant les trajets de collectes par véhicules lourds. Au pied de l'édifice, des containers de récupération de différents matériaux, comme le verre seront installés", précisent les architectes. 12 mois donc pour achever le bâtiment.

Bientôt une construction à Londres ?

Quid de l'intérieur ? Des bureaux, mais il sera également composé de paliers qui pourront accueillir des activités, espaces de services communs, type fitness, conférences, restaurants ou bars et bien sûr comme dans de nombreuses réalisations de grande hauteur, une plateforme d'observation au sommet. Le tout sera accessible grâce à des ascenseurs. Et pour crédibiliser l'opération, les concepteurs ont décidé de l'implanter à Londres. Un choix peut-être pas anodin puisque la capitale anglaise envisage la réalisation de 236 tours de plus de 20 dans les prochaines années. Alors qui sait, la skyline londonienne pourrait bientôt disposer de l'organic Skyscraper ?