L'Union des entreprises du paysage a passé au peigne fin l'environnement urbain des Français afin de dresser le palmarès des villes les plus vertes de France. Rien n'a été négligé : budget moyen et investissements liés aux espaces verts, superficie moyenne de parcs et jardins ramenée au nombre d'habitants, nombre d'arbres par tête, mise en place d'un plan de biodiversité... Autant de critères qui permettent de distinguer dix agglomérations, principalement situées dans le grand Ouest ou dans l'est du pays.  "Avec 51 m² d'espaces verts par habitant, les Angevins figurent parmi les citadins les mieux lotis de France : c'est 20 m² de plus que la moyenne", annonce l'Unep. Angers décroche ainsi la palme, avec une note exceptionnelle de 95,5/100. Pas moins de 5 % du budget municipal sont consacrés à la création de nouveaux espaces verts et à l'amélioration de ceux déjà existants. La deuxième ville du classement est une voisine de la première : il s'agit de Nantes, qui obtient 83 points sur 100. La cité a notamment été capitale verte européenne en 2013 et possède un vaste programme de construction d'éco-quartiers et d'urbanisation verte. Complétant le trio de tête, Limoges reçoit une honorable note de 77/100. Ses espaces verts représentent en effet près de 10 % de sa superficie totale. Une performance. Lyon, la capitale des Gaules, échoue au pied du podium pour un demi-point (76,5 points). Suivent ensuite Metz (74,5 points), Brest (73,5 points) et Amiens (73 points), qui se tiennent dans un mouchoir de poche. Trois villes de l'Est ferment ce classement : Reims (72 points), Nancy (69,5 points) et Strasbourg (68,5 points).

"Les Français aspirent à des cités verdoyantes !"

En 2015, l'Unep a décidé de poursuivre sa réflexion sur la place du végétal dans les grandes villes françaises en s'intéressant cette fois aux pratiques émergentes au sein des collectivités les plus en pointe sur la question. Les projets d'aménagement exemplaires et les adoptions des dernières innovations ont été recensés et répertoriés par un Observatoire des villes vertes. Catherine Muller, la présidente de l'Unep, explique : "Nous souhaitons poursuivre notre travail de sensibilisation sur l'importance de la végétalisation urbaine. La ville grignote sans cesse les campagnes et les espaces naturels alors que les Français aspirent à des cités verdoyantes ! Les espaces verts ne sont plus de simples éléments décoratifs : ils apportent des bienfaits environnementaux en régulant la température et en absorbant le CO2, et ils sont devenus de véritables biens publics, facteurs de bien-être et de lien social pour nos concitoyens". Cinq villes, absentes du top 10 des villes les plus vertes, ont notamment déclaré vouloir investir massivement dans le végétal entre 2015 et 2020. L'Unep détaille : "Caen affiche une volonté d'améliorer le cadre de vie de ses concitoyens, Dijon s'engage à développer la biodiversité urbaine, Menton mise sur le développement de son patrimoine végétal comme argument touristique, Paris dans le contexte de la COP21 priorise son action sur la revégétalisation urbaine au sein du Plan Climat, et Grenoble mise sur le rôle social des espaces verts". Toutes les raisons sont donc bonnes pour verdir la ville !