Lyon, Paris et Toulouse. Voilà le classement dressé par le cabinet d'audit et de conseil PwC dans son étude "Villes d'aujourd'hui, métropoles de demain". Elle repose sur l'analyse de 60 indicateurs répartis en 13 familles et trois grands thèmes permettant de distinguer les particularités territoriales : "potentiel et connexion au monde", "qualité et cadre de vie" et "capital économique". "Surprise du classement", Lyon arrive en tête devant Paris grâce à une meilleure qualité de vie lui permettant de compenser le poids économique de la capitale. "Sur certains ratios économiques nationaux, il convient de souligner que Lyon et Paris sont aux coudes à coudes : par exemple, les deux villes ont des taux d'emploi et de chômage longue durée similaires", a commenté Fabrice Francillon, directeur secteur public chez PwC et coordonnateur de l'étude. Si Paris et sa région représentent à elles seules 30% du PIB français selon les données de l'Insee de 2013, le coût de la vie constitue un frein non négligeable à son attractivité, tant au niveau national qu'international, analyse l'étude. Du côté du facteur "potentiel et connexion au monde", Paris affiche de meilleurs résultats, suivie de Lyon et Toulouse. Cette dernière arrive en tête concernant le capital intellectuel, notamment parce que la ville rose compte près de 100.000 étudiants et présente le meilleur taux d'insertion à la sortie des universités.

Grenoble, pôle numérique

Dans la catégorie "Transition numérique", Grenoble surclasse ses concurrentes. Ses logements et locaux sont couverts à 94,8% par le très haut débit et 39 services publics ont été répertoriés dans l'Atlas Villes Internet, un portail cartographique qui recense les services proposés par els acteurs locaux en lien avec l'internet citoyen. La ville alpine se démarque également par son potentiel de recherche scientifique de très haute qualité. Par ailleurs, Bordeaux, souvent plébiscitée dans ce type de classement, occupe sans surprise la première place des indicateurs "qualité des infrastructures urbaines", "santé" et "environnement". Malgré les résultats moyens dans le domaine de la santé, Lyon parvient à maintenir une 2e position. Nantes talonne Bordeaux en matière d'offre et de qualité des infrastructures urbaines et en matière d'environnementale. Paris arrive seulement à la 6e place. "Malgré son offre culturelle et de loisirs largement supérieures aux autres villes, cette place s'explique par sa dernière position sur les indicateurs de santé, avec des scores faibles notamment sur l'accessibilité aux personnels médicaux et aux établissements de soins", observe Jean-Louis Rouvet, associé secteur public chez PwC.