C'est à Rouen que la Banque européenne d'investissement (BEI) a accordé lundi 7 juillet son premier financement pour le développement d'éco-quartiers en France, en présence de Laurent Fabius, ministre des Affaires Étrangères et du Développement International qui avait lancé le projet lorsqu'il était président de l'agglomération. "D'un montant global de 76 millions d'euros, ce financement sera axé sur la réhabilitation et la transformation de friches industrielles situées au centre de Rouen, de part et d'autre de la Seine, en deux éco-quartiers (Luciline sur la rive droite et Flaubert sur la rive gauche) attractifs et financièrement accessibles pour les futurs habitants du quartier", signalent la Banque européenne d'investissement et la Métropole Rouen de Normandie dans un communiqué commun. 1.000 logements sociaux et 50.000 m² sur la rive droite Concrètement, sur l'éco-quartier Luciline, rive droite, la ville de Rouen a obtenu 25,5 millions d'euros. Ce sont près de 1.000 logements sociaux et en accession à la propriété qui vont être construits sur 9 ha, dans des immeubles peu consommateurs d'énergie, ainsi que 50.000 m² de bureaux et de commerces. Les premières livraisons sont prévues pour la rentrée de septembre. 90 ha de friches et un bâtiment imaginé par Jacques Ferrier sur la rive gauche L'autre éco-quartier, Flaubert, porté par la Métropole Rouen Normandie attend les premiers travaux. L'un des premiers projets concernés par l'enveloppe de la BEI devrait être le futur siège de la métropole, un ensemble futuriste imaginé par l'architecte Jacques Ferrier dont le coût est aujourd'hui estimé à 25 millions d'euros. Au final, avec 50,5 millions d'euros de prêt, la métropole reconvertit 90 ha de friches sur la rive gauche et va notamment construire le même type de logements et des espaces de loisirs. Au final, ce projet d'urbanisation, un des plus importants de France, concernera à terme 12.500 personnes. "Rouen est la première agglomération française à bénéficier d'un prêt de la BEI pour un éco-quartier", a souligné le vice-président de la banque Philippe De Fontaine Vive, soulignant le "temps d'avance" pris par les institutions locales.