Fibre optique © BigRiz - Wikimedia
L'opérateur de télécom SFR a annoncé, le 19 juillet 2017, qu'il comptait fibrer intégralement le territoire français sans pour cela bénéficier d'argent public.
Il y a quelques jours, le président de la République Emmanuel Macron annonçait qu'il prendrait d'ici la fin de l'année
"des mesures d'incitations et de contraintes à l'égard des opérateurs de téléphonie" pour généraliser le haut débit à tout le territoire. Coïncidence ? Le 19 juillet, l'opérateur de télécom SFR a affirmé qu'il comptait développer son propre réseau de fibre optique sur tout le territoire d'ici 2025, et cela sans argent public. Pour rappel, Emmanuel Macron avait fixé comme horizon 2020.
"Vous pensez qu'un groupe comme SFR (...) n'a pas les moyens d'augmenter de quelques points son investissement sur la fibre optique? C'est compris dans notre enveloppe de 2 milliards d'euros" consacrée chaque année aux réseaux fixe et mobile, a ainsi déclaré Michel Combes, PDG de SFR, lors d'une conférence de presse. Le dirigeant a néanmoins refusé de chiffrer le coût global du projet.
SFR ne demande "pas de subvention"
Le niveau actuel de dépenses sera maintenu
"sur les trois prochaines années
(...) pour offrir la capacité de continuer à déployer nos réseaux", a aussi indiqué Michel Paulin, directeur général de l'activité télécoms du groupe, rappelant que l'opérateur prévoit d'abord de couvrir 90% de la population française en téléphonie 4G d'ici la fin de l'année et
"99% avant la fin 2018". Les investissements devraient donc être ensuite réorientés en priorité vers la fibre, ce qui permettra à SFR de réduire les frais de "dégroupage", actuellement de l'ordre de 800 millions d'euros par an payés à Orange pour utiliser le réseau haut débit en cuivre de l'opérateur historique.
L'opérateur insiste sur le fait qu'il ne demande
"pas de subvention" pour son futur réseau de fibre optique, mais dit ne pas attendre d'allègement fiscal en contrepartie, notamment sur la taxe sur les antennes-relais décriée par la Fédération française des télécoms (FFT, dont il fait partie).