Les effets du changement climatique sont redoutés partout dans le monde, en particulier dans les pays les plus arides. On évoque notamment une désertification grave d'une partie de l'Afrique, mais aussi la submersion de certaines îles du Pacifique, due notamment à la fonte des glaciers. Mais, si rien ne change, le changement du climat aura aussi des effets en France. Dans sa campagne de sensibilisation, le Réseau Action climat (RAC-F) rappelle les conclusions de plusieurs études très sérieuses, qui dressent un panorama plutôt inquiétant de l'évolution du paysage hexagonal dans les années à venir. Dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Normandie, les littoraux subiront la montée du niveau de la mer. Les polders flamands seront détruits, et les ports de Dunkerque et du Havre seront menacés par les inondations. La Baie de Somme pourrait également disparaître. A l'exception de la Bretagne, la Côte atlantique subira le même sort que le nord du pays : érosion des littoraux, destruction des polders dans la région de Saintes et en Vendée, salinisation des estuaires, disparition des plages et ensablement de l'arrière-côte. Bordeaux et Nantes seront en première ligne, et verront leurs industries menacées. Plus généralement, au sud de la Loire, le risque de sécheresses sera décuplé, avec des conséquences pour l'agriculture, notamment le déplacement des zones viticoles. Dans les terres, les Pyrénées, le Massif central, les Alpes, les Vosges et le Jura seront le théâtre d'avalanches et d'éboulements plus fréquents. Les zones skiables réduiront comme peau de chagrin, impactant directement l'économie du tourisme. Dans le Sud-Est, outre une érosion du littoral, on constatera une augmentation des fortes précipitations qui, sur une terre asséchée, entraîneront des glissements de terrains. Les feux de forêts seront plus fréquents et plus ravageurs. Les villes comme Nîmes, Montpellier, Toulouse, mais aussi Lyon, Grenoble, Dijon, Strasbourg, Orléans et Paris, subiront de fortes vagues de chaleur associées à des épisodes de pollution à l'ozone. Dans le nord du pays, où les systèmes de climatisation sont peu courants, il faudra repenser les habitations pour prendre en compte ces températures très élevées. Les réseaux de drainage urbaine risqueront aussi de déborder régulièrement. Enfin, les cinq grand fleuves français subiront des crues régulières, avec tout ce qu'elles entraînent pour les populations... mais aussi pour les industries. Le refroidissement des centrales nucléaires et des usines ne sera plus aussi efficace, lorsque la température des eaux aura augmenté. Plus d'informations : www.rac-f.org