L'architecte anglo-irakienne Zaha Hadid et ADP Ingénierie ont dévoilé les premiers dessins du futur aéroport de Pékin. Le gigantesque ensemble pourra accueillir plus de 45 millions de passagers par an, dès son ouverture à la fin de 2018. A terme, il visera les 100 millions de voyageurs, afin de devenir la première plateforme mondiale.
C'est à Daxing, à une soixantaine de kilomètres au sud de Pékin, que la capitale chinoise va se doter d'un deuxième aéroport international. Et comme toujours dans l'Empire du Milieu, les dirigeants voient grand. La nouvelle plateforme aéroportuaire disposera de sept pistes (contre quatre à Roissy-Charles de Gaulle par exemple) pour accueillir à terme plus de 100 millions de passagers par an, le plaçant en tête du classement mondial.
La conception du premier terminal a été confiée, en octobre 2014, à l'équipe constituée par l'architecte Zaha Hadid, la société de conseil ADP Ingénierie (filiale à 100 % d'Aéroports de Paris), BuroHappold Engineering, Mott MacDonald et EC Harris.
Les capacités actuelles de l'aéroport international Beijing-Capital, situé à 25 km au nord de la mégalopole chinoise, étant déjà saturées, malgré l'inauguration en février 2008 d'une troisième aérogare de 98 hectares, les autorités ont donc décidé de créer un nouvel ensemble en faisant appel à des experts internationaux.
Initialement, le terminal 1 accueillera 45 millions de passagers par an, potentiel qui pourra être porté à 72 millions. Selon les mots de l'architecte anglo-irakienne, "
il sera évolutif et durable, fonctionnant en adoptant de multiples configurations selon le type d'avion et l'évolution du trafic passagers au fil de la journée". L'aéroport sera directement relié à Pékin par un pôle multimodal de 80.000 m² incluant une ligne à grande vitesse.
Architecturalement, l'inspiration biologique chère à Zaha Hadid se retrouve dans les grandes courbes et les généreuses baies vitrées du projet. Évoquant une étoile de mer à six bras, le bâtiment présentera 5 kilomètres de façades linéaires pour une surface de 700.000 m². En tout, il sera pourvu de 82 postes avions au contact. L'agence de l'architecte précise : "
Le terminal du Nouvel Aéroport de Pékin sera très tourné vers le passager (...)
Le plan radial, centralisé, fournira un confort exceptionnel en diminuant les distances à parcourir à pied grâce à une connectivité accrue".
Selon ses concepteurs, la forme géométrique, qui évoque également un flocon de neige, améliore également l'adaptabilité du bâtiment. La ligne de toit, ondulante, dégagera de grands volumes sans colonnes, afin de faciliter l'orientation des voyageurs. Tous convergeront vers une cour centrale aux multiples niveaux, au cœur même de l'édifice.
L'inauguration de ce nouveau joyau aéroportuaire est attendue pour la fin de 2018. Une autre ville chinoise, Shenzhen, dans le sud du pays, avait déjà fait appel à un autre architecte international pour réaliser un aéroport d'envergure : Massimiliano Fuksas avait également pioché dans le registre biologique en proposant un terminal en forme de raie manta géométrique.
Découvrez le projet de Zaha Hadid en images dans les pages suivantes.
Ligne de toiture ondulante
Ligne de toiture ondulante - Aéroport Pékin © Render by Methanoia © Zaha Hadid Architects
Les façades vitrées évoquent immédiatement le centre culturel de Bakou, une autre œuvre aux allures organiques de Zaha Hadid.
Ligne de toiture ondulante
Volume intérieur - Bientôt à Pékin, un aéroport en forme d'étoile de mer
Volume intérieur - Aéroport Pékin © Render by Methanoia © Zaha Hadid Architects
Les formes courbes apparaissent également à l'intérieur du terminal où les colonnes sont peu nombreuses et affinées à la base.
Volume intérieur - Bientôt à Pékin, un aéroport en forme d'étoile de mer
Etoile de mer
Etoile de mer - Aéroport Pékin © Render by Methanoia © Zaha Hadid Architects
Une forme étoilée, des bras étirés, une couleur orangée : à n'y pas douter, Zaha s'est inspirée des échinodermes, elle qui avait déjà regardé du côté des coquillages pour le centre culturel de Bakou...
Etoile de mer