Interrogée sur ses intentions, la nouvelle ministre du logement Sylvia Pinel s'est s'engagée à poursuivre les mesures prises par le gouvernement précédent. Lors de ses premières déclarations, elle a notamment exprimé son adhésion aux efforts demandés par Manuel Valls.
Interrogée sur les mesures annoncées la semaine dernière par le Premier ministre, Sylvia Pinel a réfuté le terme d'"austérité", préférant plaider pour "
davantage de mutualisation" notamment entre communes et intercommunalités, qui devront faire un effort de 11 Md€. "
L'objectif, c'est de mutualiser les moyens tout en préservant les capacités d'investissements des collectivités territoriales", a-t-elle déclaré.
Quant à l'idée émise par Manuel Valls de "
clarifier les compétences", la ministre du Logement a acquiescé, la jugeant "
nécessaire" même si "
la multiplicité des acteurs rend parfois l'effet levier un peu compliqué".
Quant aux sujets relatifs au logement, Sylvia Pinel a affirmé qu'elle allait "
s'impliquer fortement pour que les biens et les immeubles de l'Etat, mais aussi les agences et les partenaires de l'Etat puissent être réellement mis en vente pour permettre la construction, notamment de logements sociaux". La mobilisation du foncier initiée par Cécile Duflot - qui jusque là avait donné que peu de fruits - est donc une priorité de la nouvelle locataire de la rue de Varenne.
En revanche, elle s'est peu avancé à donner un chiffre en réponse au nombre de logements qui seront construits cette année (330.000 en 2013, ndlr), rappelant seulement qu'un "
effort de simplification est nécessaire" car "monter un dossier pour construire est extrêmement lourd et complexe". Elle a aussi glissé un mot pour la rénovation thermique des logements, qui est "
un gain par la suite de pouvoir d'achat pour les Français".
Enfin, héritant désormais de l'application de la loi Alur, Sylvia Pinel a rappelé qu'environ "
200 décrets d'application [sont] à prendre dans les prochaines semaines", et qu'à l'heure actuelle, elle s'emploie à "
rencontrer l'ensemble des acteurs, des partenaires pour trouver les bons équilibres et essayer d'apaiser et de réconcilier à la fois l'aspect social du logement, mais aussi la dimension économique qui est pourvoyeuse d'emplois".