Patrice Vergriete © Twitter/Patrice Vergriete
Sabrina Agresti-Roubache et Patrice Vergriete entrent dans le deuxième gouvernement d'Élisabeth Borne. Ils remplaceront Olivier Klein, l'ancien maire de Clichy-sous-Bois. Après un an à ce poste, l'ancien élu communiste de cette ville de Seine-Saint-Denis, quitte donc son poste.
Patrice Vergriete, né le 4 juillet 1968 à Dunkerque (Nord), est maire de Dunkerque et président de la communauté urbaine de Dunkerque (CUD) depuis 2014. En 2020, il devient président de France Ville Durable, et exerce l'intérim de la présidence de la Fédération nationale des agences d'urbanisme. Il a par ailleurs exercé en tant que président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf).
Expert en urbanisme
Par son parcours académique, Patrice Vergriete est expert en urbanisme et aménagement du territoire. Il est ingénieur des ponts, des eaux et des forêts et docteur en aménagement. Il commence sa carrière professionnelle à la fin des années 1990 à l'OCDE, puis intègre les cabinets de Martine Aubry, alors ministre de l'Emploi et de la solidarité, et de Claude Bartolone au ministère de la Ville. Il y suit en particulier les dossiers des Grands projets de ville (GPV) et de la politique de renouvellement urbain.
Engagé en politique à gauche, il remporte les élections municipales de mars 2014. Il est réélu à toutes ces fonctions en mars 2020. Lors de son premier mandat (2014-2020), Dunkerque et son agglomération se seront signalés par des innovations majeures dans le domaine urbain comme sur le plan de la mobilité.
La promotion immobilière exsangue
L'édile du Nord arrive à un moment difficile pour le secteur, alors que la promotion immobilière se dit exsangue, prise en étau entre les difficultés de mener à bien les projets (inflation des coûts, refus des maires de délivrer des permis) et la frilosité des acquéreurs, qui font face notamment à l'explosion des taux des crédits.
Le secteur dans son ensemble avait accueilli très fraîchement les conclusions du CNR Logement, grand raout du printemps qui devait permettre de
"trouver des solutions structurelles" à ce qui est considéré comme une crise du logement qui dure depuis des décennies. Mais la Première ministre, Élisabeth Borne, avait présenté, le 5 juin,
une série de mesures techniques, que les professionnels avaient jugées pas en mesure de changer la donne.
"Tirer les conséquences" des émeutes urbaines
La nouvelle secrétaire d'État à la Ville, devenue députée des Bouches-du-Rhône en 2022, productrice de télévision dans sa vie antérieure, arrive, elle, à ce poste juste après que les quartiers en difficulté se sont embrasés, fin juin. L'Exécutif a promis de
"tirer les conséquences profondes" de ces émeutes avec des annonces attendues après l'été. D'après
Le Monde, elle sera également en charge de l'exécution du plan "Marseille en grand".
"Elle plaide depuis des mois auprès de l'Élysée pour 'changer notre vision de l'urbanisme', en facilitant notamment la délivrance de permis de construire et permettre aux classes moyennes de mieux se loger", assurent également nos confrères.
Un prochain "texte de loi ambitieux sur le logement"
Lors de la passation de pouvoir entre Olivier Klein et ses successeurs, Christophe Béchu, le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, auquel le ministère du logement est rattaché, a qualifié de "
socle" l'année écoulée, sur lequel il compte s'appuyer pour porter l'action de son ministère. Il engagera notamment, à la rentrée, un
"tour de France pour porter l'exigence de planification", avec la création de
"COP régionales". Il a également mentionné un "
texte de loi ambitieux sur le logement".