Illustration séisme fissure maison © iStock
Adapter la France à un possible réchauffement climatique de +4°C d'ici à 2100, c'est l'objectif du troisième plan de d'adaptation de la France au changement climatique (PNAAC). "
Nous allons passer du constat -la sortie du déni- à la mise en œuvre des mesures qui sont nécessaires", assure Christophe Béchu.
Le chef de l'État avait pour la première fois parlé d'adaptation lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024. Une semaine plus tard, le ministre de la Transition écologique a réuni élus et experts le 23 janvier au Muséum d'histoire naturelle pour débattre des solutions d'adaptation avec des parlementaires, élus locaux, scientifiques, représentants du monde économique ou de la jeunesse... Ce colloque marque le coup d'envoi d'un calendrier qui devrait s'étendre jusqu'au début de l'été, date prévisionnelle de la publication du plan d'adaptation. Une cinquantaine de mesures sont attendues dans de nombreux domaines : santé, économie, continuité des infrastructures et des services essentiels ou encore protection la nature.
L'heure est au recensement
L'heure est au recensement de ce qui est nécessaire. La tâche est immense. Comment vivre et faire face à plus de canicules, vagues de chaleurs, incendies, inondations ou de submersion marine ? "
On a un champ considérable : celui du retrait-gonflement d'argile", illustre Christophe Béchu.
"C'est près de 11 millions de biens immobiliers qui sont exposés à ce risque qui augmente de façon exponentielle avec le dérèglement climatique". Le sujet comporte de multiples enjeux de prévention, d'indemnisation, d'évolution des règles de construction. Le recensement des besoins terminé, vers la fin du mois de février une réunion gouvernementale autour du Premier ministre permettra d'arbitrer les grandes lignes et les mesures du plan d'adaptation. Au début du printemps, le plan sera soumis pour consultation au grand public et aux forces vives du pays.
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Certaines mesures ne nécessiteront pas de passer par un texte de loi ni un décret mais pourront être mises en place par une simple circulaire. D'autres nécessiteront un plan d'investissement. Énormément de sujets relèvent de référentiels", précise Christophe Béchu. Le ministre de la Transition écologique souhaite que l'adaptation
"soit au cœur pas seulement de l'agenda du ministère mais dans toutes les têtes de tous les décideurs économiques, de tous nos concitoyens".