La Ville éternelle a peur de ne pas le rester : la municipalité de Rome a lancé un appel mondial au secteur privé afin de financer la restauration de ses monuments historiques menacés. Lourdement endettée, elle ne pourrait faire face aux dépenses nécessaires pour entretenir son immense patrimoine.
Plus qu'une sollicitation aux mécènes, c'est un véritable appel au secours que le maire de Rome (par intérim) vient de lancer. Francesco Paolo Tronca a déclaré, devant la presse internationale : "
Aidez-nous à faire en sorte que Rome fasse encore parler d'elle et reste une référence de beauté dans le monde !".
Car la ville croule sous le poids d'une énorme dette, 12 milliards d'euros, qui l'empêche d'entretenir convenablement ses monuments historiques, dont certains sont plus de deux fois millénaire.
Pire, Claudio Parisi Presicce, le responsable de ce patrimoine à la mairie, explique : "
La ville n'a même pas d'argent pour couper les mauvaises herbes". "
Nous avons besoin que notre patrimoine soit entretenu de manière continue. (...)
Seuls, nous n'y arriverons jamais", aurait également soufflé Francesco Paolo Tronca, qui estime que 25 millions d'euros sont nécessaires à la tâche.
Les entreprises privées, italiennes ou étrangères, sont donc invitées à participer à la rénovation d'une centaine de monuments emblématiques. Il faudra par exemple réunir 10 millions d'euros pour entretenir 80 fontaines de la capitale italienne. Et 1 millions d'euros de plus pour refaire les illuminations du
Circus Maximus.
Environ 600.000 euros seront dépensés pour réparer l'aqueduc de l'
Aqua Virgo, inauguré en 19 avant J.-C. Il alimente plusieurs fontaines dont celles de la Piazza di Spagna, de la Piazza Navona et celle de Trevi. Cette dernière vient d'ailleurs d'être
rénovée, au terme d'un chantier de plus de 2 ans, grâce au concours de la marque italienne de prêt-à-porter de luxe
Fendi.
Autre marque transalpine à avoir cassé sa tirelire pour remettre en état un monument mondialement connu, le chausseur
Tod's, qui a participé à d'
importants travaux au Colisée dont l'état inspirait l'inquiétude.
Nul doute que des groupes italiens, des fonds d'entreprises et des instituts privés internationaux répondront, encore une fois, à l'appel de Rome.