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+ 3,78 % en un an dans les grandes villes françaises et + 14,70 % en moyenne en cinq ans sur tout le territoire, les chiffres de l'Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties pour 2016 viennent de tomber et la facture se révèle très salée pour les propriétaires. Détails.
En 2016, les taxes foncières restent en progression au grand dam des propriétaires qui vont devoir mettre, une fois de plus, la main au porte-monnaie. C'est ce que vient de révéler de l'Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties de
l'UNPI qui mesure depuis près de dix ans leur évolution sur l'ensemble du territoire français.
+ 3,78 % en un an dans les grandes villes françaises
Entre 2015 et 2016, la taxe foncière a augmenté en moyenne de 3,78 %.
"C'est sensiblement plus qu'entre 2014 et 2015 (+ 2,22 %). Et trois fois plus qu'entre 2013 et 2014 (+ 1,13 %)", rappelle l'UNPI. Parmi les villes les plus impactées : Nantes (+14% en un an), Argenteuil (+ 12%), Lille (+10,61 %). Même chose en Seine Saint-Denis, à Saint-Denis, où l'on note une hausse de près de 11% en un an.
En cinq ans, sur tout le territoire, elles ont augmenté de 14,70 % en moyenne, soit, comme le fait remarquer l'UNPI, trois fois plus que l'inflation sur cette même période. C'est à Clermont-Ferrand que la taxe foncière "TEOM comprise" a le plus augmenté entre 2010 et 2015 (+ 20,29 %). Viennent ensuite Lille (19,26 %), Créteil et Angers avec 18,91 %, et Dijon (17,82 %).
La tendance est donc toujours à la hausse mais cette hausse semble se ralentir comme en témoigne les chiffres des précédentes éditions. Pour rappel, entre 2009 et 2014, l'augmentation de la taxe foncière était de 16,42 % et elle atteignait près de 21,17 % sur la période entre 2007 et 2012.
Comment expliquer cette hausse ? Elle est principalement due à l'augmentation des cotisations départementales - taux de la part départementale - qui sont prises en compte dans le calcul de la taxe. En 2016, 35 départements ont ainsi choisi de les augmenter contre seulement 11 en 2015. Le département des Yvelines caracole en tête avec une augmentation de 67,62 % entre 2015 et 2016. Il est suivi de près par le Val-d'Oise (+ 30,96), l'Essonne (+ 30,29 %), le Nord (+ 26,99 %), et le Loir-et-Cher (+ 26,25 %).
Autre élément à prendre en considération : une revalorisation des bases, assiette de l'impôt (par la loi de finances pour 2016) plus forte en 2016 qu'en 2015 (+ 1,00 % au lieu + 0,90 %). Par ailleurs, les taux d'imposition des bénéficiaires de la taxe foncière ont également augmenté d'environ 6,58 % ce qui plombe également la facture pour les propriétaires.