Selon une enquête de la Confédération générale du logement (CGL), le taux de la
taxe d'habitation est une source d'inégalité pour les ménages. Ainsi, logiquement, les communes ayant un faible PIB par habitant, une proportion peu élevée de ménages imposés sur le revenu et beaucoup de logements sociaux, affichent un taux plus élevé. Explications en détail.
Suite à l'examen de plus de 36.000 taux de la
taxe d'habitation, la CGL dresse un premier bilan :
"Il existe des écarts importants entre les taux pratiqués en France", souligne-t-elle dans un communiqué.
Cette inégalité fait écho au lieu d'habitation qui est lui-même dépendant, en dehors des éléments de calcul de la taxe d'habitation, de divers éléments : la richesse des ménages, l'implantation d'entreprises, les dépenses des collectivités territoriales, les décisions de gestion des équipes municipales, etc. Des critères qui entraînent indirectement des inégalités de traitement.
Autant de facteurs qui impactent sur la grande tendance soulevée par l'étude, à savoir
"les communes ou communautés d'agglomération 'riches' ont un taux de taxe habitation plutôt faible. Ces collectivités disposant de ressources abondantes peuvent se permettre de modérer le taux de leur taxe d'habitation", explique la CGL dans un communiqué. A contrario, les collectivités territoriales qui ont un faible pourcentage de ménages imposés sur le revenu, un faible PIB par habitant, un faible produit des entreprises et un fort pourcentage de logements sociaux ont un taux de taxe d'habitation plutôt élevé. Des disparités que l'étude soulève aussi au niveau départemental*. Ainsi, les taux vont de 12,70% (Lozère, le minimum) à 28,71% (Côtes-d'Armor, le maximum), avec 43 départements appliquant un taux supérieur à la moyenne calculée par la CGL, qui est de 20,67%.
Parmi les pistes de réflexions évoquées par la CGL pour améliorer la situation, on peut citer : le remplacement de la taxe d'habitation par une taxe reposant sur les revenus, l'actualisation des bases de la taxe d'habitation pour supprimer les inégalités actuelles résultant de la non revalorisation des valeurs locatives, la mise en place d'un système mixte combinant le revenu du foyer fiscal et les valeurs locatives revalorisées, ou encore l'obligation d'informer l'acquéreur ou le locataire d'un bien soumis à la taxe d'habitation du montant de celle-ci.
La taxe d'habitation
est un impôt direct perçu au profit des communes et de leurs groupements. A la différence de la taxe foncière qui ne concerne que les propriétaires, la taxe d'habitation est due tous les ans par toute personne qui a la disposition ou la jouissance de locaux imposables qu'elle en soit propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit. Source : CGL