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Encadrement annuel des loyers, dans 28 agglomérations et dans Paris, contrat-type de bail, préavis de départ raccourci et liste des équipements obligatoires pour les meublés : plusieurs décrets prévus par la loi Alur, qui devraient améliorer les relations entre locataires et propriétaires, sont entrés en application au mois d'août. Petit résumé.
La loi apporte son lot de nouveautés dans l'acte de louer un logement. Plusieurs décrets prévus par la loi Alur, censés améliorer les relations entre locataires et propriétaires, sont en effet entrés en application au mois d'août. Récapitulatif :
1/ L'encadrement annuel de l'évolution des loyers dans 28 agglomérations
Chaque année, depuis juillet 2012, un décret paraît pour contenir la hausse des loyers lors d'une relocation ou d'un renouvellement de bail. Il touche 28 agglomérations qui connaissent une forte tension du marché locatif, soit en zones tendues.
Le décret stipule que le loyer des logements vacants reloués ne peut être supérieur au montant du loyer acquitté par l'ancien locataire, éventuellement révisé selon la variation de l'indice de l'IRL (indice de référence des loyers). Sont toujours possibles des dérogations suite à certains travaux, en cas de loyer anormalement bas ou pour les logements inoccupés depuis plus de 18 mois.
2/ L'encadrement des loyers à Paris
Mesure phare de la loi Alur, et toujours très controversée, elle définit un loyer maximum que les logements mis en location ne devront pas dépasser. Ce montant, exprimé en €/m2, est établi par le préfet dans un arrêté publié le 26 juin 2015, pour chaque catégorie de logement et chaque secteur géographique, sur la base des données de l'Olap.
Il est prévu la possibilité d'appliquer un complément de loyer aux logements qui auraient des qualités de localisation ou de confort déterminantes pour la fixation du loyer par rapport aux logements de la même catégorie situés dans le même secteur géographique.
Plus d'informations ici.
Carte interactive pour calculer le loyer minimum d'un logement à Paris
Source : Ministère du Logement
Tous les contrats signés à partir du 1er août 2015 doivent désormais obligatoirement comporter :
- La liste des équipements
- Le montant du dernier loyer acquitté par le précédent locataire
- Les honoraires des professionnels de l'immobilier facturables aux locataires
- Les modalités de récupération des charges, ou encore le montant et la description des travaux effectués depuis le départ du précédent locataire
Ce nouveau cadre de référence permettra aux parties d'insérer des clauses particulières, propres à leur location, dès lors qu'elles sont conformes à la loi.
Sont concernés : les locations nues, les
colocations à bail unique et les meublés. En revanche, sont écartées les locations du parc social et la colocation à bail multiples, pour lesquelles un texte distinct sera pris. Enfin, une notice d'information, résumant les principaux droits et obligations des parties, sera mise en annexe au bail.
Le ministère du logement a publié le 5 août 2015 un décret qui dresse la liste de tous les équipements que doit comporter un bien en meublé. Literie comprenant couette ou couverture, plaques de cuisson, ustensiles de cuisine, table et sièges, luminaires... En tout, onze éléments sont identifiés. Ils constituent l'équipement minium à fournir au locataire.
A noter : cette mesure, qui est entrée en vigueur au 1er sept., ne s'appliquera qu'aux nouveaux baux.
Consulter la liste officielle ici.
5/ Un préavis de départ raccourci généralisé dans les zones tendues
Le préavis de départ exceptionnel d'un mois qui s'applique dans les zones tendues est désormais étendu à tous les baux en cours dans les 28 agglomérations de plus de 50 000 habitants concernées.
Par contre, en dehors des zones tendues, le délai pour qu'un locataire puisse donner congé à son propriétaire reste fixé à 3 mois.