Crédit immobilier concept bvisuel © Istock Perawitt Boonchu
Le montant des nouveaux crédits immobiliers à l'habitat (hors renégociations) s'est établi à 9,3 milliards d'euros au mois d'août 2024, selon les statistiques publiées par la Banque de France le 7 octobre. Un montant en baisse de -17,7% par rapport au mois de juillet (11,3 milliards d'euros). Même si l'été connaît traditionnellement un net ralentissement des projets, août 2024 enregistre le plus mauvais mois d'août en dix ans.
Néanmoins, l'activité du marché des crédits immobiliers s'améliore lentement depuis le printemps après le creux de 6,9 milliards d'euros enregistré au mois de mars 2024 : 8,9 milliards en avril, 8,6 milliards en mai et 8,1 milliards en juin.
Taux de crédit à 3,59%
Le taux moyen de crédit à l'habitat toutes durées confondues est passé en août sous la barre des 3,60%, à 3,59% hors frais et assurance. Un niveau légèrement plus favorable qu'en juillet (3,64%) et très nettement plus avantageux qu'en janvier 2024 où le taux moyen atteignait 4,17%.
"Sur le crédit immobilier -très important pour les ménages- les taux ont déjà baissé de 0,65% depuis le début de l'année", se félicite François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France.
"On est en moyenne à 3,6% en juillet et les volumes de crédits immobiliers repartent. C'est une bonne nouvelle pour le logement". Pour François Villeroy de Galhau, c'est
"le moment d'aller voir son banquier".
Plus de la moitié des ménages souhaitent des taux plus bas
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Reste que les taux actuels dissuadent encore trop de ménages de se lancer dans un projet immobilier. Selon un sondage
Opinionway pour le réseau Laforêt immobilier, 55% des ménages interrogés souhaiteraient que les taux soient inférieurs à 3,5% pour se projeter
"sérieusement" dans un projet d'achat, 28% souhaitant même qu'ils soient inférieurs à 2%. La période de la rentrée plus favorable aux projets immobiliers dira si la reprise des transactions est bien durable. Sans compter que le redémarrage de la production de crédits à l'habitat est loin d'avoir effacé l'ampleur de la dépression passée.