Illustration Poitiers ville © iStock
Sans surprise, les prix de l'immobilier ont cru durant l'année 2021. Les Notaires de France établissent un constat dans leur dernière note de conjoncture et disent s'attendre à une augmentation en mai.
Le volume de transactions de logements anciens baisse légèrement depuis quelques mois, après un pic au mois d'août 2021. La dernière note de conjoncture immobilière des Notaires de France montre un léger recul en France (hors Mayotte), avec plus d'1,1 million de transactions à fin février 2022. Pour autant, à fin d'année 2021, les notaires ont pu constater une augmentation des signatures d'avant-contrats. Un phénomène qu'ils jugent "
assez classique à cette période".
Sur l'ensemble de l'année, ils considèrent l'année 2021 "
anormale" en termes de nombre de transactions de logements anciens. "
Les Français ont, dans leur globalité, accéléré, concrétisé, voire anticipé leurs projets immobiliers. Les volumes sont actifs, sur un dynamisme constant, mais les progressions annuelles diminuent, preuve d'un marché qui reviendrait vers une activité plus classique", analysent-ils.
De plus, ils mettent en exergue l'effet de
l'inflation, actuellement à 4,8% selon l'Insee, qui pourrait affecter la demande et, par conséquent, faire baisser les volumes. Cette hausse généralisée des prix peut peser sur des potentiels acquéreurs, qui subissent les prix sans voir leur salaire augmenter. De la même façon, "
la remontée actuelle - même mesurée - des taux d'intérêt pourrait exclure du marché immobilier un nombre grandissant de personnes, face à une demande d'apport plus importante", continuent les experts.
Bien que ces différents phénomènes secouent le marché,
les prix de la pierre continuent de progresser en France. La rareté des biens et leurs prix à la hausse n'empêchent pas les Français d'acheter. Sur le moyen terme, cela pourrait cependant exclure des acquéreurs, estiment les notaires. En 2021, la périphérie a connu un certain succès, en raison de la pandémie et l'envie poussée des Français de posséder un peu de verdure. Sur un an, au quatrième trimestre 2021, les prix de logements anciens ont bondi de 7,2% en France métropolitaine, et de
9,1% pour les maisons anciennes. En région, "
comme depuis le début de l'année 2021, la hausse des prix des maisons (+9,4 % sur l'année au 4e trimestre) est plus marquée que celle des appartements (+8%), ce qui ne s'était pas produit depuis 2018", soulignent les professionnels.
Même tendance en Île-de-France, où les prix des maisons anciennes ont davantage progressé (+7%) que ceux des appartements anciens (+0,6%). Quant à la capitale, les prix des appartements se rétractent sur un an (-1,6%). En France métropolitaine, les villes ayant connu la plus forte croissance du prix médian du mètre carré des appartements anciens sont Poitiers (18,8%), Orléans (+15,5%) et Metz (+13,5%). Pour les maisons, les territoires qui ont vu leur prix le plus augmenter sont Angers (19,3%), la Corse du Sud (18,4%) et Brest (12,%). Pour la période de mai 2021 à mai 2022, les prix des logements vont continuer de gonfler, calculent les notaires, qui s'appuient sur les projections issues des avant-contrats en France métropolitaine.