L'immobilier, une valeur refuge pour 67 % des Français

    Mis à jour le 9 avril 2025
    Date de publication et auteurs
    Publié le 8 avril 2025 par S.H.
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    Illustration immobilier © iStock
    ÉTUDE. Les résultats d'une étude "Les Français et les projets immobiliers en 2025" révèle que 67% des Français considèrent l'immobilier comme une valeur refuge. Pour autant, seulement 25% envisagent concrètement une acquisition dans les prochains mois.
    Cette étude, réalisée par Catella Residential - un groupe spécialisé en conseils financiers - avec l'institut YouGov, met en lumière les priorités et les attentes des Français face à un marché en pleine évolution, marqué par des enjeux économiques, écologiques et géographiques.

    L'immobilier, une valeur sûre qui séduit différemment selon les profils

    67% des Français considèrent l'investissement immobilier comme judicieux dans le contexte économique actuel, mais seuls 25% envisagent concrètement une acquisition dans les prochains mois.
    Cette dynamique est portée par la génération des 25-44 ans, avec un intérêt particulièrement marqué chez les 25-34 ans, dont 34% sont actuellement locataires (contre 24% pour la moyenne nationale).
    Par ailleurs, les propriétaires ayant déjà remboursé leur crédit s'intéressent davantage aux biens neufs, tandis que ceux encore en cours de remboursement se tournent vers l'ancien.
    Le profil type de l'acheteur potentiel se dessine clairement : plutôt un homme, entre 25 et 44 ans, CSP+, en couple avec enfant. Il privilégie l'achat d'une résidence principale dans l'ancien.

    68 % des Français placent le budget au cœur de leur décision

    Le prix demeure le critère déterminant pour 68% des Français et Françaises dans le choix d'un logement, un chiffre encore plus élevé chez les propriétaires avec un crédit en cours (principalement des CSP+ entre 35 et 54 ans).
    La localisation arrive en seconde position avec 53% des répondants, particulièrement chez les CSP+ actifs et dans les villes de + 100 000 habitants. Les catégories socioprofessionnelles moins favorisées se montrent plus sensibles à la taille du bien (40% contre 35% en moyenne).
    Fait notable, la performance énergétique et écologique ne figure qu'en troisième position des critères de choix, avec une sensibilité plus marquée chez les plus de 55 ans (44 % contre 36 % en moyenne).

    La baisse des taux d'intérêt plébiscitée par 61 % des Français

    Pour faciliter l'accès à la propriété, la baisse des taux d'intérêt apparaît comme la mesure la plus efficace aux yeux de 61% des Français, un chiffre qui monte à 66% chez les plus de 55 ans et les CSP+.
    Les incitations fiscales, bien que jugées moins essentielles (34%), trouvent davantage d'écho auprès des propriétaires ayant déjà remboursé leur crédit ou n'en ayant jamais eu.
    Les couples, quant à eux, se montrent particulièrement sensibles aux conditions d'accès au crédit ou à une fiscalité avantageuse (41% vs 37 % au niveau national). En revanche, les jeunes, essentiellement entre 18 et 24 ans, se montrent moins réceptifs aux mesures financières - par méconnaissance ou manque d'intérêt.
    "En 2025, l'immobilier reste une valeur refuge pour la majorité des Français, mais l'accès à la propriété reste un défi. L'étude montre que la baisse des taux de crédit est la mesure la plus efficace, soutenant l'élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ). Toutefois, la fiscalité immobilière trop lourde freine l'investissement locatif, notamment en location nue. Il est nécessaire de repenser le statut fiscal des bailleurs privés et réduire l'imposition sur les revenus fonciers en instaurant un taux de prélèvement forfaitaire par exemple. Par ailleurs, plus d'un tiers des Français accordent désormais une importance croissante à la performance énergétique et environnementale dans leurs décisions immobilières", commente Nadir Benabed, directeur général de Catella Residential.

    Une problématique régionale : le manque d'offre en Île-de-France

    L'étude souligne un enjeu spécifique à la région parisienne, où 23% des répondants (contre 19% au niveau national) pointent un manque d'offre de logements. Cette pénurie, liée à une forte demande et à des prix élevés, pourrait expliquer l'intérêt marqué des Franciliens pour l'achat de résidences secondaires, souvent perçues comme une alternative à un marché difficilement accessible.
    "Avec près d'un quart des répondants qui soulignent un manque de disponibilités en IDF, le marché immobilier francilien s'affiche comme particulièrement tendu, d'autant plus dans une région qui concentre une population active de 25-34 ans en pleine dynamique d'acquisition immobilière", conclut Alexandre Chambault, directeur commercial chez Catella Residential.
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