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Le volume de transactions de logements anciens sur les 12 derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 885.000 transactions fin novembre 2023. La baisse annuelle s'amplifie de mois en mois et dépasse désormais les 20% avec une baisse enregistrée de 21,1%.
Par le passé, il faut remonter à début 2013 pour constater une baisse annuelle aussi importante et à avril 2017 pour retrouver des volumes sous les 900.000 transactions.
Selon les Notaires de France, la baisse des volumes devrait se poursuivre, "
peut-être moins vite dans les mois à venir, avec des prix qui ont tardé à baisser et des taux à un palier haut."
Les prix sur le marché de l'ancien
Quant au prix des logements anciens en France métropolitaine, ils baissent sur un an de 1,8 % au 3e trimestre. "
Les prix diminuent de 1,6% pour les maisons et de 2 % pour les appartements", note les Notaires de France. Les prix des logements anciens devraient continuer de diminuer significativement
"pour perdre jusqu'à 4,2% en février 2024."
Toujours selon les Notaires de France, si les prix des appartements baissent légèrement plus que ceux des maisons au troisième trimestre 2023, "
ce ne sera plus le cas début 2024, avec des baisses annuelles de prix équivalentes sur les deux marchés."
Quel est l'état de l'immobilier en province ?
En province, les prix des logements anciens continueraient de diminuer moins rapidement qu'en France métropolitaine, avec une baisse d'environ 3% sur un an à fin février 2024.
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Les prix des maisons devraient diminuer quasiment au même rythme qu'en France métropolitaine mais la baisse de prix des appartements en province serait plus faible, autour -2%."
Les Notaires de France note néanmoins des disparités entre les villes. "
Les prix des appartements anciens continueraient d'augmenter sur un an au même rythme au Havre (+3%) et à Aix-en-Provence (+2%), alors que les prix diminueraient d'environ 6% à Angers et Saint-Étienne mais jusqu'à plus de 10 % à Caen, Grenoble et Nantes."
De même, les prix des maisons anciennes dans les agglomérations de Toulouse, Mulhouse et Marseille ou Aix-en-Provence baisseraient de 4 à 7% d'ici fin février. Les prix des maisons de l'agglomération angevine diminueraient, mais plus fortement, d'un peu plus de 10% sur un an. La baisse serait du même ordre dans les agglomérations de Saint-Etienne, Le Havre, Valenciennes, Nantes, Amiens, Lille et Lyon.
Le cas de l'Île-de-France
En Île-de-France, d'après les indicateurs avancés sur les avant-contrats, "
le prix des appartements devrait être de 9630 euros le m² en février 2024 à Paris, soit une baisse de 7% en un an. La baisse annuelle du prix des appartements serait de 8,7% en petite couronne et 6,4% en grande couronne."
En un an, de février 2023 à février 2024, les prix des maisons devraient en moyenne reculer de 6,9%.
Un marché du neuf à la peine
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Le marché du neuf pâtit de difficultés endémiques avec une offre de logements en baisse constante. Sur l'année 2023, 373.100 logements ont été autorisés à la construction, soit 115.900 de moins que lors de l'année précédente (-23,7%) et 19% de moins qu'au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020)."
Au troisième trimestre 2023, sur un an, le nombre de réservations de ce type de logement baisse très fortement (-40%). "
Ce repli concerne à la fois les nouvelles constructions (-39,9%) et la construction sur existant (-40,8%). Sur un an, les mises en ventes sont en fort repli (-32,9 %). Cette diminution est de 33,5% pour les nouvelles constructions, et de 28,2% pour la construction sur existant. L'encours de logements neufs proposés à la vente augmente de 16,7% sur un an", précise la note des Notaire de France.