L'année 2016 a été bonne dans le secteur de l'immobilier, et 2017 a toutes les chances de l'être également. C'est ce qu'a affirmé la société de courtage Cafpi, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 7 mars dernier, à Paris. Le courtier y exposait ses projets, en profitant pour effectuer un tour de l'actualité du secteur.
La Cafpi appuie ce ressenti sur les nombreux chiffres positifs qui tombent ces dernières semaines : 74% des professionnels de l'immobilier sont optimistes (Insee), les ventes dans l'existant ont pris +5,73% en 2016 (848 000 transactions) et les constructions et les mises en chantier +13,2% (385 300 logements neufs lancés). Cette dynamique est illustrée par les objectifs ambitieux que la Cafpi s'est fixée pour les trois prochaines années (voir encadré ci-dessous).
La remontée des taux, entamée fin 2016, pose toutefois quelques questions. D'après l'observatoire Crédit logement/CSA, ils se situent, en février 2017, à 1,49%. La Cafpi prévoit une croissance de +0,5 point sur le premier semestre, soit 2% en juin 2017. Cette hausse, même légère, conjuguée à la hausse des prix de l'immobilier, pénalisera les primo-accédants. Pour l'économiste Daniel Cohen, qui est intervenu lors de la conférence de presse, le marché du logement, en France, est pris dans un cercle vicieux du fait de l'exclusion du marché d'un trop grand nombre de potentiels primo-accédants. Les propriétaires rachètent aux propriétaires, entretenant ainsi la hausse des prix.
Charge au prochain président de la République de casser cette dynamique néfaste. Premier objectif : combler l'insuffisance de l'offre.
"Il faut maintenir le dispositif Pinel pour dynamiser la construction de logements", affirme Philippe Taboret, directeur général adjoint de la Cafpi.
Autre levier évoqué : diminuer les droits de mutation à titre onéreux (les DMTO, qui constituent une partie des
frais de notaires).
"Sur ce sujet, la France est le mauvais élève de l'Union européenne, avec un taux de 8%", regrette Philippe Taboret. Ce taux est, par exemple, de 6% en Allemagne, de 2% aux Pays-Bas, de 3,5% en Italie.