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Le premier trimestre 2016 laisse présager une belle poursuite de l'activité immobilière durant les mois à venir, en France. Les taux d'intérêts en baisse donnent un nouveau souffle au secteur et les Français renouent petit à petit avec l'immobilier en faisant notamment appel aux professionnels. Explications.
Les Français retrouvent confiance en l'avenir de l'immobilier. C'est en tout cas ce que révèle l'étude réalisée par l'institut
l'Ifop pour
OptimHome immobilier. Selon l'enquête, 56% d'entre eux envisagent les 12 prochains mois comme une période propice à l'achat d'un bien immobilier. Parmi ces optimistes convaincus, un quart d'entre eux imaginent même devenir propriétaires dans les deux ans à venir.
Et si les prix, plus attractifs ces derniers mois, jouent un rôle primordial dans l'accession à la propriété, les Français distinguent d'autres critères de choix d'un bien immobilier. La grande majorité d'entre eux s'accorde, par exemple, à dire que que l'achat d'un bien immobilier représente une liberté. 76% des Français insistent également sur le fait que l'acquisition d'une propriété est davantage synonyme d'investissement que d'endettement. Le plaisir d'accéder à la propriété et de se projeter dans un lieu stimule les acheteurs.
Près de la moitié des Français affirme également que les critères de choix d'un bien immobilier sont plutôt émotionnels, c'est-à-dire qu'il s'agirait d'un coup de cœur ou encore d'une projection du confort futur.
La résidence principale, en tête de liste des transactions immobilières
Alors, est-ce le moment d'investir dans l'immobilier ? Oui, à en croire un Français sur cinq qui aurait accédé à la propriété au cours des trois dernières années, soit 21% de la population. Parmi eux, une grande majorité a fait l'acquisition d'une résidence principale. En très petit nombre, les acquéreurs de propriété secondaire ou encore de bien immobilier locatif restent distancés par ces premiers.
Les prix stables de ces derniers mois semblent convaincre les Français de se lancer dans l'aventure de la propriété.
"Mais les acheteurs ne réduisent pas leur budget pour autant. Au contraire, ces derniers préfèrent, en règle générale, conserver un budget identique, et acheter une plus grande surface. Une chambre en plus par exemple", explique Olivier Colcombet, président du groupe OptimHome.
A noter : 60 % des achats de biens réalisés au cours des 3 derniers années représentent des budgets de mois de 200.000 euros, 20% entre 200.000 et 250.000 euros et 20% enfin représentent des biens d'une valeur supérieure à 250.000 euros et 500.000 euros, dont 4% supérieurs à 500.000 euros.
Mais sans
cette baisse des taux d'intérêt et cette stabilisation des prix, l'engouement porté à l'immobilier ne serait pas le même. Et
tous les professionnels du secteur s'accordent à le dire.
On note par exemple que parmi les acheteurs, près de 80% d'entre eux ont eu recours à un crédit immobilier. Et si, comme l'enquête le révèle, la plupart des Français jugent l'acquisition à une propriété comme une liberté et non une contrainte, il n'en est pas moins que l'engagement financier s'étale sur de nombreuses années pour les acquéreurs. 65% des contractants de crédits ont opté pour une durée d'un crédit supérieure ou égale à 16 ans, dont près de 40% se sont engagés sur une période allant de 21 à 30 ans. Les banques sont plus enclines à prêter... mais elles se protègent en proposant de longues durées.
Les professionnels de l'immobilier de nouveau sollicités par les particuliers
Après avoir été longtemps discrédités, les professionnels de l'immobilier semblent avoir de nouveau le vent en poupe. C'est un des constats forts de l'enquête. Les Français, de plus en plus convaincus de la possibilité d'accéder à la propriété, comblent leur effort avec l'aide d'un pro de l'immobilier. La confiance redonnée au marché de l'immobilier se traduit par une volonté de renouer avec les professionnels du secteur.
"On relève que parmi les Français ayant acheté un bien récemment, 65% d'entre eux ont été aidés par un professionnel de l'immobilier. Il en est d'ailleurs de même avec les vendeurs de biens. Ce phénomène s'opère surtout après une période peu prospère et sans résultat pour le propriétaire ou futur acquéreur. Au début, il se lance souvent seul et réalise, parfois même, une pré-estimation de son bien ou du marché. Ce n'est que dans un second temps que le professionnel intervient, notamment lorsque les résultats des recherches ne sont pas là", souligne Olivier Colcombet.
S'ajoute à ce constat, une part de plus en plus importante des mandats exclusifs (+13 points par rapport à 2015).
"L'envie de se rattacher à un et même professionnel sûrement. Et surtout, l'impression que le suivi du dossier est mieux géré et que tout est optimisé par le professionnel qui se charge de votre bien", précise enfin celui-ci.
Enfin, si le paysage immobilier semble reprendre forme, 44% des Français, malgré tout, ne sont pas convaincus de l'avenir de l'immobilier au cours des 12 prochains mois. Des causes sociales, économiques ou encore politiques, influent directement sur le comportement des acheteurs de biens immobiliers. L'enquête souligne notamment que la stagnation des revenus, le niveau toujours élevé du chômage ou la politique du gouvernement actuel sont les principales raisons qui freinent les Français à investir dans la propriété.