Une étude Orpi-Ipsos vient à nouveau confirmer le blocage du marché immobilier. Malgré la baisse des prix, les acheteurs se montrent dubitatifs et campent dans une position attentiste. Les vendeurs, quant à eux, deviennent de plus en plus frileux.
La baisse des prix constatée en janvier dernier dans le secteur immobilier n'a décidément pas l'effet escompté. Plusieurs mois après l'annonce de cette baise, les choses n'évoluent toujours pas. A en croire, la récente enquête Orpi-Ipsos, elles semblent même s'empirer. Car si les Français n'envisagent toujours pas d'accélérer leur projet d'achat afin de profiter de la baisse (-2,5% constatés chez ORPI en moyenne), ils se montrent désormais dubitatifs qu'en à sa traduction concrète sur le terrain.
Seule une minorité d'entre eux (45%) considère en effet que cette baisse est avérée sur l'ensemble du territoire et seulement 38% dans leur propre région. De la suspicion d'une part, et, d'autre part, une vraie prise de position. Une grande majorité des potentiels acheteurs considèrent en effet encore que la baisse n'est pas encore suffisante par rapport aux moyens dont ils disposent pour acheter le bien souhaité. Une position attentiste d'autant plus assumée que beaucoup d'acheteurs parient sur une baisse des prix plus prononcée dans les mois à venir.
"La baisse des prix est encore jugée insuffisante, laissant ainsi des acheteurs sans motivation et résignant par là même les vendeurs. L'équilibre offre demande n'est malheureusement toujours pas au rendez-vous et le marché est plus que jamais grippé", se désole Bernard Cadeau, président du réseau ORPI.
Du côté des vendeurs, le tableau n'est pas beaucoup plus rose. S'ils sont, eux, bien convaincus de la réalité de d'une tendance baissière, ils n'envisagent pas non plus de mettre leur bien en vente de peur de ne pas le voir vendu au bon prix.
"56 % des Français se disent pas si pressés que cela et attendent de faire une meilleure affaire", révèle l'enquête. Acheteurs et vendeurs refusant de bouger pour des raisons différentes, la chaîne est donc irrémédiablement bloquée. A moins que les professionnels de l'immobilier n'arrivent à les faire changer d'avis. Avec ses campagnes
"revisitons les prix" et
"redonnons du pouvoir d'achat immobilier", ORPI s'y emploie en tous cas mais sans résultats significatifs jusqu'ici...
*Enquête on-line réalisée entre le 22 et le 26 mars 2014 auprès de 2 005 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus.