Des Etats-Unis à l'Australie, en passant par la France, il est de plus en plus difficile pour les citoyens de se loger. L'accroissement des loyers dans les mégalopoles, la flambée des prix de l'immobilier et l'augmentation des taux d'intérêt empêchent un grand nombre d'acquérir un bien voire même de régler son loyer. Dans l'Hexagone, la production de crédit a chuté de 45% en juillet 2023 par rapport à la même période l'année précédente, d'après des données de la Banque de France. Du côté des locataires, la hausse des loyers à Paris a quadruplé (+2,1% en 2022 contre 0,6% en 2021), selon l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne.

Une crise mondiale

A l'image du marché français, celui du Royaume-Uni a connu ces derniers mois l'envolée des taux des emprunt immobiliers avec l'inflation. Cette décision prise par la Banque d'Angleterre complique l'obtention d'un prêt pour de nombreux habitants. Outre-Manche, les prix de l'immobilier ont de surcroît progressé d'environ 17% en 2023 par rapport à 2019, d'après une étude de la banque Halifax de septembre 2023. De l'autre côté de l'Atlantique, à New York, les loyers ont explosé (+30% depuis 2019), montre le cabinet de consultants en immobilier Miller Samuel, relayé par la chaîne de télévision CNBC. Même crise à Sydney, en Australie. L'accessibilité à un logement abordable est de plus en plus compliquée pour de nombreux habitants, notamment les plus jeunes, indique le dernier rapport du think tank Comité de Sydney. Ce dernier a d'ailleurs établi un classement mondial des villes où le logement est le moins abordable. La capitale française arrive en neuvième position.