Conseiller bancaire jeune couple crédit © Istock Fiskes
La barre des 10 milliards de crédits nouveaux à l'habitat accordés mensuellement n'est pas encore franchie, mais lentement la production de crédits s'en rapproche. Selon les données de la banque de France pour le mois de septembre, publiées le 7 novembre 2024, ce sont 9,6 milliards d'euros de nouveaux crédits à l'habitat (hors renégociations) qui ont été distribués en septembre 2024, soit quelque 300 millions d'euros de plus qu'au mois d'août (9,3 milliards d'euros). La Banque de France enregistre
"une nette tendance de la reprise depuis mars 2024".
Reste que sur les 12 derniers mois (octobre 2023-septembre 2024), la production totale de nouveaux crédits ressort en baisse à 112 milliards d'euros, contre 139 milliards d'euros pour l'année 2023 qui avait déjà connu un sacré coup de frein après la hausse rapide et forte des taux d'intérêt. Pour mémoire, la production totale de crédits nouveaux avait encore atteint 235 milliards d'euros en 2022.
Une lente décrue du taux d'intérêt moyen
Coté taux d'intérêt, la baisse se poursuit : le taux moyen de crédits à l'habitat s'établit à 3,56% en septembre après 3,59% en août pour les opérations hors renégociations. Depuis le pic de 4,17% atteint en janvier 2024, le taux moyen a ainsi diminué de 61 points de base. Peut-être pas encore assez pour déclencher un vaste mouvement de reprise des achats immobiliers. La fin de l'année 2024 pourrait voir la Banque centrale européenne revoir à la baisse ses taux directeurs : ils ont été baisse de 25 points de base en juin 2024 et encore en octobre 2024. La BCE ira-t-elle plus loin en décembre en décidant une baisse plus importante de 50 points de base ? A suivre.
Les primo-accédants de retour sur le marché
C'est la seconde bonne nouvelle. Les statistiques de la Banque de France enregistrent une remontée de la part des primo-accédants dans les nouveaux crédits accordés en septembre 2024. Faute d'apport suffisant, beaucoup de candidats à l'emprunt avaient été évincés du marché suite à la remontée brutale des taux d'intérêt décidée pour juguler l'inflation. Ils sont désormais majoritaires et représentent 51,4% des emprunteurs :
"La part des emprunteurs primo-accédants recourant à un crédit à l'habitat pour l'acquisition d'une résidence principale représente environ la moitié de la production de crédits", constate l'institution monétaire. La durée moyenne d'emprunt pour les primo-accédants pour l'acquisition de leur logement reste très élevée, à 23 ans et 7 mois.