Un immeuble parisien © Thinkstock
Au deuxième trimestre 2016, les prix de l'immobilier stagnent, et ils baissent même dans certaines régions. Toutefois, quelques villes connaissent, à l'inverse, un beau succès. Des hausses de prix surprenantes, dans certains cas. De nouveaux eldorados pour les investisseurs ?
Si elle a jamais existé, la bulle immobilière a explosé fin 2015. Encouragés par des taux de crédit incroyablement bas, les particuliers réalisent leurs rêves d'un logement bien à eux. Un enthousiasme qui n'a, pourtant, pas provoqué une explosion des prix du mètre carré, comme on aurait pu le croire.
Bien au contraire, selon les Notaires, qui publient, avec l'Insee, les prix des logements anciens. Après trois trimestres de légère hausse, les prix au mètre carré stagnent au deuxième trimestre 2016. Par rapport au début de l'année, les professionnels notent une très faible hausse (0,5%) sur le prix des appartements, tandis que les maisons voient leur prix de vente très légèrement réduit (-0,3%).
Des prix plus sages, donc, qui motivent les acheteurs. Le marché de l'immobilier ancien reste très solide... et devrait continuer à l'être, selon les Notaires. Optimistes, ils s'attendent à une année 2017 florissante, malgré l'incertitude liée aux élections
présidentielles. Et, si l'immobilier neuf attire plus les investisseurs (grâce au dispositif fiscal incitatif Pinel), l'ancien aussi peut s'avérer intéressant.
En la matière, Paris reste une valeur sûre. Investir dans un bien immobilier, appartement ou maison, dans la capitale, reste aujourd'hui encore, malgré cette stabilisation des prix, une action gagnante. Entre le deuxième trimestre 2015 et le deuxième trimestre 2016, le mètre carré parisien a cru de 2,6% (source : Notaires de France - Insee), loin devant les autres villes françaises, et avoisine aujourd'hui les 8.000 euros.
Tout près de Paris, les Hauts-de-Seine s'avèrent également être un lieu peu risqué pour un investissement immobilier. Sur douze mois glissants, les prix au mètre carré ont augmenté de 1,2% pour les appartements de ce département francilien. De nombreuses villes, comme Neuilly, Levallois et Boulogne-Billancourt, affichent des tarifs dépassant parfois ceux de Paris intramuros (comptez, par exemple, plus de 8.100 €/m2 pour une maison à Boulogne-Billancourt).
De l'autre côté de Paris, la Seine-Saint-Denis redore son blason de quartier populaire. Les maisons de ville, notamment à Montreuil, ainsi que les biens à transformer (hangar, garages, etc.) ont un succès fou auprès des Franciliens. En témoigne, une hausse constatée par les Notaires, de 2,2% au deuxième trimestre 2016 par rapport à la même période l'année précédente.
Notez que les maisons du Val-de-Marne connaissent également un beau succès (+1,9% sur 12 mois).
Plus surprenant, c'est l'Auvergne qui se targuait, début 2016, d'avoir la plus belle évolution. Pour les appartements, le mètre carré a augmenté de plus de 7% sur une année, et Clermont-Ferrand devient une ville attractive pour les petits investisseurs, car ses prix restent accessibles (environ 1.700 €/m2).
D'autres petites villes de province connaissent un succès nouveau, à l'image de Limoges (+3,1% entre les premiers trimestres 2015 et 2016) ou Orléans (+3,9%) pour les appartements ; Poitiers (+11,3%), Dijon (+12,4%) ou Montauban (+9,7%) pour les maisons de ville.
Qui a dit que Strasbourg était la ville la plus attractive de l'est de la France ? Pas les chiffres des Notaires ! L'immobilier ancien se porte extrêmement bien dans la préfecture de la Moselle, puisqu'ils connaissent des hausses vertigineuses sur douze mois : +5,5% pour les appartements, et +13,8% pour les maisons individuelles. Là encore, les prix moyens restent raisonnables (un peu moins de 200.000 euros en moyenne pour une maison, et 1.660 euros/m2 pour un appartement).