logo UNIS © A nouveau syndicat, nouveau logo - UNIS
La Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), le Conseil Supérieur de l'Administration de Biens (CSAB) et l'Union nationale de l'immobilier (UNIT) ont décidé de regrouper leurs trois organisations pour n'en faire plus qu'une : l'UNIS, Union des syndicats de l'immobilier. Raisons, enjeux et perspectives.
Simplifier le paysage syndical, être cohérent par rapport à la mutation des métiers de l'immobilier, nécessité de répondre aux attentes du public... A objectifs communs a résulté une
"évidente" réunion pour les trois présidents de la CNAB, le CSAB et l'UNIT. Serge Ivars, Etienne Ginot et Chantal Coste ont donc présenté ce mercredi
Unis, un nouveau syndicat immobilier qui a pour vocation de faire
"parler d'une seule voix" les quelque 2000 administrateurs de biens et syndics de copropriété, 2.000 agents immobiliers et transactionnaires et 400 marchands de biens qui, jusqu'alors, marchaient sous leurs différentes bannières. Une simplification espérée d'ailleurs par les instances gouvernementales.
Sous la signature
"notre métier c'est votre garantie", l'Union des syndicats de l'immobilier entend ainsi
"accroître [sa] représentativité et [son] influence auprès des pouvoirs publics", "accroître les services rendus à [ses] adhérents" notamment par l'information et la formation,
"conduire une politique de développement", "maintenir et promouvoir les principes définis par [son] code de déontologie" et enfin,
"revaloriser la perception de [ses] professions, sous ses différents aspects." Serge Ivars © Serge Ivars, président de la Cnab - CNAB
Serge Ivars, président de la CNAB, en prend la tête pour un mandat de trois ans, tandis que Chantal Coste devient présidente déléguée aux transactions immobilières et Etienne Ginot, président délégué à l'administration de bien et la gestion locative.
Les enjeux sont là : une crise qui touche de plein fouet le secteur, des professionnels à la réputation décriée (problème des contrats de syndic, discussions sur le statut des marchands de biens...), des réglementations nouvelles à envisager avec les pouvoirs publics (politique du logement...), des problématiques à intégrer (environnement...).
"Nous avons un plan bien précis, précise Serge Ivars,
qui sera dévoilé au fil des mois. Nous voulons être entendus et nous faire force de propositions, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics."
Statut de bailleurs privés, contrats de syndics... De nombreux sujets en chantiers
Les premiers chantiers ? Répondre d'abord aux enjeux législatifs actuels, par, notamment, un travail entamé
"sur le statut du bailleur privé". Un statut que l'Unis veut
"pérenne" pour permettre une réduction du taux d'effort des ménages et ainsi stabiliser le marché à long terme. Ensuite, l'Unis entend continuer à œuvrer à la revalorisation de ses professions, une action entamée avec la mise en œuvre du nouveau contrat de syndic et la réflexion sur la réglementation du métier de marchand de biens. Sur les syndics, Serge Ivars a d'ailleurs précisé que les professionnels d'Unis avaient l'intention
"ferme et affichée de sévèrement traquer les brebis galeuses (...) qui font beaucoup de mal à [leur] profession." De même s'est-il inscrit en faux contre les accusations des associations de consommateurs ayant fustigé les résultats de la première enquête de la DGCCRF sur l'application des nouveaux contrats par les syndics. Selon cette dernière, sur 750 cabinets contrôlés, 84% suivraient les recommandations du CNC. Un chiffre dont le nouveau syndicat se félicite.
Pour apporter
"plus de services et de garanties", un
site internet voit également le jour. Il a vocation à informer les adhérents d'Unis comme leurs clients, en étant un outil de veille législative et jurisprudentielle, une
"bible" dans le domaine de la copropriété, un relai d'information sur les dernières données statistiques et enfin, un vecteur d'annonces immobilières. A noter que les chambres régionales d'administrateurs de biens de la Cnab et de la Csab sont maintenues, se rangeant sous la bannière Unis, ce qui devrait entraîner des fusions le cas échéant.
"Certaines modalités techniques sont encore en cours" précise Serge Ivars, notamment la recherche active du siège parisien de ce nouveau syndicat... En professionnels du secteur, elle devrait aboutir rapidement !
De cinq à trois à...?
Concrètement, CNAB, CSAB et UNIT vont donc disparaître pour laisser la place à l'UNIS et chaque professionnel devra faire la démarche personnelle de s'y affilier. Le paysage syndical du secteur passe ainsi de cinq à trois organisations : l'Unis, la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) et le Syndicat national des professionnels immobiliers (SNPI). L'Unis ne se montre pas fermée à un rapprochement avec ses deux acolytes, mais des querelles de personnes paraissent ralentir le processus, semble-t-il notamment avec la Fnaim. Alors qu'Etienne Ginot (président du Csab), affichait sa réticence actuelle, déplorant de manifestes incompatibilités de personnalités, Serge Ivars a préféré botter en touche à cette interrogation lors de la conférence de presse. "Chaque chose en son temps", a-t-il répondu. "Nous avons réussi à trois à parvenir à un accord pour ce syndicat que nous voulons ouvert," et de préciser vouloir déjà asseoir cette nouvelle alliance avant de voir plus avant.