Selon une précédente enquête du CLCV,
moins d'un copropriétaire sur deux serait satisfait de son syndic. Le manque de réactivité du gestionnaire est le principal reproche formulé à ces syndics professionnels.
Parfois, le litige est plus grave qu'un simple problème de communication. Concrètement, le syndic peut être tenu pour responsable s'il manque à ses devoirs, en oubliant d'assurer le bien par exemple, ou s'il prend des initiatives sans consulter le conseil syndical lorsque la loi l'exige. Ne pas prendre des mesures urgentes alors que la situation l'impose peut également être considéré comme une faute grave du syndic. S'ils notent un manquement du syndic, les copropriétaires doivent en
informer le conseil syndical, qui les représente et est l'interlocuteur privilégié du syndic.
Si le syndic reste sourd aux injonctions du conseil syndical, celui-ci peut lui adresser une
mise en demeure d'agir par lettre recommandée. S'il persiste à ne pas répondre pendant plus de huit jours, le syndic s'expose à la possibilité d'un
recours, déposé par tout copropriétaire auprès du tribunal de grande instance, qui pourra choisir de nommer un administrateur provisoire pour compenser la carence du syndic.
Si elle juge que le syndic ne fait pas correctement son travail, l'assemblée générale des copropriétaires peut
"ne pas approuver les comptes ou refuser de voter le quitus" explique la Dila. Le quitus vaut approbation par le syndicat de copropriétaire de la bonne gestion de l'immeuble par le syndic.
Le syndic professionnel doit :
- être titulaire d'une carte professionnelle "gestion immobilière" délivrée par la Préfecture ; - justifier d'une garantie financière suffisante pour rembourser intégralement les sommes versées par les copropriétaires en cas de faillite ; - souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.