Lors de l'achat d'un bien immobilier possédant un mur ou une clôture, la question de la propriété de cet élément doit se poser. En effet, il n'est pas toujours évident de définir si un mur est mitoyen, ou s'il appartient à un seul des voisins.
"Ce n'est pas toujours précisé dans les titres de propriété" souligne Maître Pierre Lemée.
Prudence, donc, si le vendeur affirme être propriétaire du mur dans son intégralité. Il peut être de bonne foi, et se tromper tout de même, ayant été lui-même abusé par le précédent propriétaire...
Ainsi, les notaires sont-ils parfois obligés de remonter très loin dans l'histoire du bien afin de déterminer à qui appartient précisément un mur ou une haie.
"Il y a parfois des indications sur les plans du cadastre... mais il arrive qu'elles soient erronées" tempère le notaire.
Le Code civil définit cependant des
"marques de non-mitoyenneté", c'est-à-dire des éléments qui démontrent qu'une construction n'est pas mitoyenne. Lorsque le sommet du mur est en pente,
"l'usage veut que le mur appartienne à celui qui se trouve du côté où s'écoule la pluie" nous précise Maître Lemée.
"Il faut également prendre en compte les usages locaux, ajoute-t-il.
Par exemple, ceux qui indiquent que la haie appartient au propriétaire du terrain en amont".
Le conseil du pro :
Une fois la mitoyenneté définie, faites-la inscrire dans votre titre de propriété, pour éviter tout conflit. "Mais, pour qu'elle soit opposable [NDLR, valable aux yeux de la loi], le voisin doit être présent lors de la signature de la vente" souligne Pierre Lemée.