Inondations © (Photo d'archives) - Douli
Les assureurs multiplient les gestes pour faciliter les démarches des particuliers touchés par la tempête. Maison à part fait le point sur vos droits en cas de sinistre.
Le coût financier des dégâts causés par la tempête Klaus qui s'est abattue sur la France samedi, n'a pas encore établi définitivement mais les estimations s'affinent. La Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) a communiqué mercredi une première évaluation des coûts induits par les effets du vent. Ils oscilleraient entre 600 millions et un milliard d'euros. Pour l'heure, les assureurs ont reçu environ 150.000 déclarations de sinistres, mais en attendent entre 300.000 et 500.000 avant la fin du délai légal de déclaration.
D'ailleurs, pour faciliter les démarches des assurés, la fédération a annoncé qu'elle prolongeait les délais de déclaration de sinistres jusqu'au 28 février, au lieu des cinq jours prévus contractuellement. Ce laps de temps pourra être étendu en cas de circonstances exceptionnelles justifiant l'incapacité de pouvoir procéder à la déclaration dans la période impartie. D'autre part, le Gouvernement a reconnu mercredi, l'état de catastrophe naturelle pour neuf départements du Sud-Ouest (Aude, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales). Rappelons toutefois que tous les contrats d'assurance de biens (multirisques habitation, multirisques entreprise...) comportent une garantie tempête. Ces contrats couvrent également les dégradations causées par la pluie à l'intérieur du bâtiment. La mise en place de l'état de catastrophe naturelle est relative aux dégâts causés par des inondations et des coulées de boue ou encore des chocs mécaniques liés à l'action des vagues pour certains départements situés en bordure de mer.
Tempête © www.dailymotion.com
Tempête du 24 janvier 2009. Paysage des Landes. Capture de vidéo amateure, mise en ligne sur Dailymotion.
Les sociétés d'assurances ont multiplié les gestes afin de faciliter les démarches des assurés et d'accélérer les procédures pour leur indemnisation. Outre l'extension du délai pour déclarer son sinistre, les professionnels du secteur ont instauré un seuil en dessous duquel les assurés pourront
être indemnisés sans expertise. Il a été fixé à 2.000 € pour les particuliers et à 3.000 € pour les PME, les artisans et les commerçants. Cette mesure devrait permettre d'assurer une indemnisation rapide d'une majorité des victimes de la tempête. Les assureurs ont également décidé de faire bénéficier leurs assurés
d'avances sur indemnisation, selon les besoins et les circonstances. Certains dégâts non pris en charge contractuellement seront remboursés. C'est par exemple le cas de la repose des antennes de télévision arrachées lors de la tempête. Des procédures simplifiées seront mises en places pour les dommages causés par un tiers responsable, (dommages causés par un arbre ou une tuile d'un voisin...) Par ailleurs, les assurés n'auront pas l'obligation de fournir une attestation de vitesse du vent, les données de Météo France faisant foi dans les départements concernés par la tempête.
Certains professionnels ont également annoncé des mesures spécifiques. Groupama a ainsi indiqué qu'il n'appliquerait pas la franchise tempête pour les particuliers et que les dossiers ne relevant pas du risque tempête, comme les inondations, seront pris en charge sans attendre un arrêté de catastrophe naturelle. D'autres se sont également engagés à indemniser les dommages causés aux véhicules par l'effet du vent lorsque ces derniers ne sont assurés qu'en responsabilité civile.
113 900 clients étaient encore privés d'électricité dans les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées jeudi 29 janvier à midi selon Electricité réseau distribution France (ERDF), filiale d'EDF pour la gestion du réseau électrique. Selon cette même source, 93% des foyers ont été réalimentés dans les départements touchés à ce jour. Jusqu'à 1,7 million de foyers ont été privés d'électricité au plus fort de la tempête qui a frappé le Sud-Ouest samedi.
La marche à suivre en cas de sinistre
La Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) a mis en ligne de nombreux conseils, sur son site www.ffsa.fr, afin de répondre aux questions courantes des assurés. On y apprend notamment les démarches à suivre en cas de sinistre. Si vous êtes concerné, contactez au plus vite votre assureur, par lettre recommandée ou directement à son cabinet, dans le cadre de la Garantie Tempête de l'assurance multirisque habitation. Adressez-lui un descriptif des dommages subis ainsi qu'une liste des objets endommagés. Tentez de retrouver le maximum de factures, d'actes notariés, etc. pour justifier de leur valeur. Ne jetez rien, prenez des photos de tout ce qui a été endommagé. Enfin, dans la mesure du possible, protégez vos biens (après les avoir pris en photo) pour éviter que les dommages ne s'aggravent. Par ailleurs, si vous n'êtes pas assuré, une assistance dans le cadre de la solidarité et des dons disponibles peut dans certaines circonstances, être mise en œuvre rappelle la FFSA. Soit de la part des pouvoirs publics, soit par l'intermédiaire d'œuvres caritatives, tels la Croix-Rouge ou le Secours Catholique. Pour plus de renseignement à ce sujet, il est nécessaire de s'adresser à sa mairie.