maison marjorie temoignage © La maison de Marjorie. MG-DR
Acheter, un parcours du combattant ? Marjorie et son mari ont décidé début 2007 d'acheter une maison. Y sont-ils arrivés ? Qu'ont-ils trouvé de plus difficile ? Marjorie nous fait bénéficier de son expérience.
Acheter, un besoin
Nous voilà enfin munis de toutes les conditions pour pouvoir accéder à un achat immobilier : chacun en CDI, période d'essai révolue. Avec un enfant en bas âge de plus d'un an au début 2007, le F2 que nous occupions dans la coquette résidence de la grande couronne parisienne devenait plus qu'étroit ! Nous décidons de nous lancer dans l'achat d'une maison. Nous savons ce que nous voulons et notre budget n'est pas extensible. Avant de nous lancer nous faisons une check-list d'éléments incontournables et de compromis possibles (surface de la maison, jardin, mode de
chauffage, proximité des lieux de travail, rayon périphérique de recherche, étage ou plain pied, évidemment budget maximum, budget travaux...). Habitant la banlieue, à proximité d'une ville nouvelle en pleine expansion de l'Est parisien, les prix flambent ici autant qu'ailleurs, voire plus.
Première étape : nous faire répertorier par les agences immobilières du secteur. Dès le contact pris, nous sommes malgré tout très rapidement sollicités pour des visites :
"la maison de nos rêves", "
la maison qui nous conviendra parfaitement", "la maison qui correspond à toutes nos attentes"... c'est toujours celle-ci que nous allons visiter le week-end suivant ! Dès que l'on demande le prix, la même réponse : "Ne vous inquiétez pas, il est négociable et rentre parfaitement dans votre budget". Parlons-en du budget : le nôtre est de 230.000 € frais inclus et l'on nous présente des biens à 240.000 € minimum ! La négociation est de 2 à 5.000 € maximum. Nous remettons donc les points sur les i avec les agents immobiliers... qui n'entendent rien. Certains nous assurent même que notre pouvoir d'investissement peut monter jusqu'à 250.000 € hors
frais de notaire. Agacés, nous activons les recherches sans intermédiaire et visitons quelques maisons identiques à celles proposées par les agences. Les prix qu'en veulent les vendeurs : 230.000 € avec négociation possible.
Nous ne voulons pas nous précipiter, nous savons ce que nous voulons, même s'il y a des points sur lesquels nous sommes prêts à faire des efforts. Mais les prix ne cessent d'augmenter, les taux de crédit ne baissent pas, au contraire !
Finalement, nous trouvons une maison aux volets fermés et la boîte aux lettres condamnée. Nous nous renseignons auprès des voisins par qui nous entrons en contact avec la propriétaire qui réside en province. Il s'agit d'une succession. Par chance elle vient en région parisienne ! La visite est prévue pour le week-end suivant. Nous sommes fin avril. Le prix annoncé par téléphone est de 234.000 €, un peu au-dessus de notre budget. Après la visite, nous faisons une proposition à 227.000 €, acceptée par la vendeuse !
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La course au prêt
La course commence dès le lendemain : notaires, banques, comparatifs… Nous commençons par notre banque. Notre conseillère demande s'il n'est pas possible de faire baisser le prix, même un tout petit peu. La propriétaire, contactée au téléphone, nous promet une réponse le soir même. Nous voilà à 225.000 € ! En off, notre conseillère certifie que le crédit passe. Compromis signé chez le notaire, comparatif entre les propositions des banques contactées. Difficile de s'y retrouver : chacun y va de ses produits, les TEG, les taux fixes, révisables... Tout n'est pas toujours précisé correctement. Pour gagner du temps, nous faisons tout cela par mails puis par téléphone. Les rendez-vous sont pris uniquement avec les banques aux propositions intéressantes. Nous tentons un courtier... qui ne nous recontactera jamais.
Quelques conseils avisés de proches nous aident aussi à y voir plus clair. Mais attention à tous ceux qui prétendent bien vous conseiller et qui ne font que vous perturber !
Résultat, notre banque reste vraiment la mieux placée et sans trop de négociations. Les échanges entre les notaires sont un peu longs, le mois de mai 2007 est là, les jours fériés, les ponts... tout cela n'active pas les choses ! Nous étions prévenus : il faut au moins
3 mois pour la signature de la vente.
Mais à partir du moment où le compromis de vente est signé, autant l'office notarial que la banque ne semblent plus aussi "empressés" alors que nous, nous le sommes ! Il manque toujours un papier ! Je fais donc des allers-retours sur les pauses déjeuners pour les récupérer, les rapporter signés... Tout en passant maints et maints coups de fil et mails pour m'assurer de l'avancement du dossier. La banque qui ne rappelle pas et qu'il faut relancer, idem pour le notaire, idem pour la vendeuse.
En conclusion, évitez de signer à la veille du mois de mai si celui-ci comporte trop de ponts ; sachez également qu'en juillet et en août les notaires et les banques sont un peu au ralenti ! Dès que votre promesse de vente est signée, tout le monde est en veille sauf vous, futurs acquéreurs, qui vous impatientez d'entrer dans votre nouvelle demeure !!! Résultats des courses, nous sommes enfin "d'heureux propriétaires" depuis la mi-août ! Et partis pour une nouvelle aventure : celle des travaux d'aménagement de la maison...
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La course au prêt
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De tout son parcours, qu'a-t-elle trouvé de plus difficile ?
Ce qui m'a semblé le plus difficile, ce n'est pas de trouver le prêt - bien comparer les différentes propositions s'avèrent compliqué - mais la fatigue vient surtout du fait qu'il faut être sans cesse à la recherche de l'information par soi-même. Nous avons souffert d'un vrai manque d'information de la part des professionnels (notaire et banque).
Au vue de son expérience, quels seraient ses conseils ?
Il me semble important de demander au banquier en amont du bouclage du dossier, tous les éléments nécessaires. Comme de lui faire réaliser plusieurs simulations avec des durées différentes.
Ensuite, s'il y a un apport, il est important de savoir qu'il n'est pas toujours intéressant de l'utiliser intégralement, il faut bien voir en fonction du montant de la somme disponible et du taux d'intérêt du moment.
Certains banquiers demandent également plusieurs garanties telles des cautions et hypothèques cumulées : refusez. Je pense qu'il ne faut engager personne en tant que caution si possible, car c'est à mon avis trop risqué, d'autant plus que cela peut bloquer le cautionnaire si lui-même veut acheter. Il faut aussi avoir la prudence de réserver quand on le peut, une somme d'argent disponible pour les imprévus. Et s'il y a des travaux à prévoir, il est aussi intéressant et pratique de les faire financer les travaux.
Nos proches nous ont donné des "petits tuyaux" sur les financements possibles et les assurances sur le prêt à prendre. Certaines mutuelles de groupe couvrent déjà la perte d'emploi, il n'est donc pas nécessaire de cumuler avec les assurances de la banque et l'assurance peut être prise indépendamment du prêt bancaire.
Il est parfois préférable de dépasser un peu son budget initial d'achat, plutôt que de se retrouver avec un bien ou le budget des travaux dépasse tout entendement !
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