visuel a vendre immeuble © DR
Suite aux différentes attaques dont il a été la cible de la part de la DGCCRF et de diverses associations, le secteur de l'immobilier réagit et tente de redorer son blason. Selon eux, non, toute la profession n'est pas malhonnête et oui, il existe des solutions pour racheter l'image ternie par la critique.
Henry Buzy-Cazaux, vice-président du groupe immobilier Tagerim, propose la création d'un Ordre des administrateurs de biens et des agents immobiliers. Celui-ci devrait disposer d'un
«pouvoir disciplinaire sur la profession» en ayant la capacité de retirer la carte professionnelle aux agents immobiliers fauteurs.
Cette proposition part du constat que les syndicats professionnels
«n'ont pas réussi à faire respecter la réglementation», notamment parce qu'ils n'ont
«aucun véritable pouvoir de sanction ni d'exclusion d'un adhérent s'il n'a été préalablement condamné par la justice». Aujourd'hui, seules les préfectures et la justice ont la possibilité d'agir en cas de manquement au respect de la réglementation.
«Si aujourd'hui une vente et une location sur deux se font sans l'aide d'un professionnel, c'est qu'il y a des problèmes et que le public doute de notre transparence et de notre valeur ajoutée», a ajouté le professionnel de l'immobilier. Pour plus d'unité dans la profession, celui-ci a d'ailleurs proposé la création d'un syndicat unique qui regrouperait les cinq existants (Fnaim, Cnab, SNPI, CSAB et Unit).
Et pourquoi pas un délégué interministériel chargé du logement ?
La Confédération Nationale des Administrateurs de Biens (Cnab), demande quant à elle, la création d'un poste de
«délégué interministériel chargé du logement». Cette idée découle du constat qu'il faut aujourd'hui contacter
«au moins huit ministères» en cas de problème.
Ceux du Logement, de la Justice, de l'Environnement, de l'Intérieur, des Finances, de la Ville… et ainsi de suite. Des ministères
«qui ne communiquent pas forcément entre eux» et ralentissent donc les procédures. La Cnab plaide notamment pour que
«le syndicat de copropriétaires puisse imposer des travaux sur les parties communes et les parties privatives» dans le cadre des économies d'énergie.
Elle demande aussi de
«rendre obligatoire à un propriétaire-bailleur d'informer sur le changement de locataires» pour assurer un meilleur suivi de l'immeuble ou encore
«d'élargir les pouvoirs du conseil syndical pour qu'il puisse agir dans certains cas sans attendre l'aval de l'assemblée générale».
Pour revenir sur les critiques faites aux syndics de copropriété, lisez aussi
l'article de MAP du 24/10/2007.