Le Scellier disparaîtra l'an prochain. Même si le dispositif immobilier a rencontré un certain succès, son prix trop élevé, selon le gouvernement, surtout en période de crise, aura été un élément de sa perte. Une suppression annoncée par le Premier ministre la semaine dernière, adoptée par l'Assemblée ce lundi.
Apparu en 2009 pour relancer la construction de logements neufs, le dispositif Scellier était proposé aux investisseurs qui achètent pour louer. Il devait initialement cesser à la fin de 2012, mais son succès avait entraîné sa prolongation jusqu'au 31 décembre 2015 en métropole et jusqu'au 31 décembre 2017 dans les départements d'Outre-mer. Un allongement qui n'aura finalement pas lieu...
Notez que le taux prévu pour l'année est de 13%. Les députés ont également prévu d'accroître de 24 à 30 mois le délai d'achèvement des logements bénéficiant du Scellier, des logements acquis en l'état futur d'achèvement souvent collectifs, pour lesquels 2 ans sont insuffisants.
Dès la semaine dernière, nombreuses ont été les voix à s'élever contre cette mesure de suppression du Scellier. Les gens du bâtiment, de la constriction... Parmi eux également, l'association des constructeurs de maisons individuelles, l'Union des maisons françaises, qui annonçait la semaine dernière son inquiétude : "
L'Union s'interroge sur les effets négatifs de la suppression du dispositif 'Scellier' même si celui-ci avait montré quelques effets négatifs alors qu'une aide pérenne à l'investissement locatif est indispensable pour assurer un bon équilibre de l'offre de logements".
De son côté, l'Union des Constructeurs Immobiliers de la Fédération Française du Bâtiment, représentée par son Président Dominique De Sauza, regrettait avec vigueur ce coup de projecteur très négatif sur le marché de l'immobilier, que ce soit pour l'accession à la propriété ou l'investissement locatif privé. Dominique de Sauza expliquait dans un communiqué "
qu'une grande partie de la construction de logements fonctionne grâce au dispositif Scellier qui a séduit de nombreux Français depuis de nombreuses années. Celui-ci a déjà subi depuis 2 ans un abaissement de ses taux de réduction d'impôts. De ce fait, en 2011, on constate déjà une baisse d'environ 15.000 logements neufs vendus en France".
Le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP) s'est quant à lui montré pessimiste et estime
"qu'en 2013, devant l'effondrement massif de la construction, on sera obligé de remettre en place dans la précipitation des dispositifs" de soutien.