appartement soleil © PP-MAP
Selon les chiffres de l'Observatoire de financement des marchés résidentiels portant sur le troisième trimestre 2007, les taux des crédits immobiliers augmentent et la durée des prêts s'allonge. Présentation des principaux résultats de l'étude.
Selon l'Observatoire de financement des marchés résidentiels, au troisième trimestre 2007, la remontée des taux s'est encore accélérée et la durée des prêts s'est allongée :
« les taux s'établissent à 4,40% pour les crédits immobiliers et les prêts durent 225 mois » , selon Michel Mouillart, auteur de l'étude avec Crédit Logement et le CSA.
Concernant les taux, l'Observatoire indique que depuis 2005, leur niveau se relève. A la fin du deuxième trimestre 2007, le taux moyen des prêts immobiliers (hors assurance) était de 4,08%, contre 3,97% au premier trimestre et 3,89% à la fin de l'année 2006.
Même constat pour la durée des prêts. Son rythme s'est accéléré durant les années 2004 à 2006. A la fin du deuxième trimestre, la durée moyenne d'un crédit immobilier était de 221,4 mois, soit déjà un an de plus qu'un an auparavant (210,5 mois au deuxième trimestre 2006). Au troisième trimestre, 59,6% des prêts portent sur une durée comprise entre 20 et 30 ans; ils étaient moins de 17% en 2001.
L'Observatoire note par ailleurs que les conditions de crédit restent à niveau depuis plus de 18 mois. Au troisième trimestre 2007, le coût relatif d'un achat immobilier est de 186,2 milliers d'euros, soit 3,88 années de revenus, contre 3,85 années de revenues au troisième trimestre 2006. En-dessous de 3 Smic, la moyenne d'une acquisition est de 133,1 millions d'euros, représentant 5 années de revenus. Tandis que la classe des 5 Smic et plus achète des biens d'une valeur moyenne de 265,2 milliers d'euros, soit 2,9 années de revenus.
Pour la première fois, l'Observatoire prend en compte les mesures de crédit d'impôt mises en place par le gouvernement. Grâce à elles, l'indicateur de solvabilité des ménages
"remonte furieusement" au troisième trimestre 2007. Porté à 40% pour la première année, et à 20% pour les quatre années suivantes, le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunts d'une résidence principale
« a un impact considérable surtout pour les ménages à revenus modestes à 3 Smic et moins » , a expliqué Michel Mouillart, et il est
« quatre fois moins efficace pour les ménages plus aisés aux revenus de 5 Smic et plus » . Enfin, le crédit d'impôt
« a un impact plus modéré dans l'ancien que dans le neuf » , a-t-il ajouté.
Enfin, concernant le profil des acquéreurs, l'étude révèle que l'essentiel du marché est composé d'une population âgée entre 30 et 45 ans. L'Observatoire relève un rajeunissement des acquéreurs qui empruntent sur des durées plus longues.