Immobilier immeubles ancien neuf © MAP
Les intentions d'achat des ménages français sont à la hausse en ce début d'année, selon le dernier baromètre Orpi-Crédoc. Mais les acheteurs potentiels se montrent plus prudents, notamment sur la somme à engager et la durée de l'emprunt. Résultats chiffrés.
Bonne nouvelle pour le marché immobilier : les Français semblent avoir retrouvé l'envie d'acheter, d'après le dernier baromètre Orpi-Crédoc étudiant leur perception du marché et leurs projets. Dans un vocabulaire particulier qui caractérise le secteur de l'immobilier, le réseau Orpi rappelle que 2009 a connu un premier semestre morose puis une fin d'année
"plus frémissante". Ainsi, après
"deux années marquées par l'attentisme", près d'un Français sur quatre (24%) affirme avoir l'intention d'acheter dans les deux ans, alors qu'ils n'étaient plus que 19% dans ce cas en 2009 et 2008. La majorité des personnes interrogées reste motivée par l'achat d'une résidence principale (47%), mais cette idée perd neuf points, au profit des projets d'investissement (aujourd'hui à 15%).
Est-ce l'effet de la crise ou celui du durcissement des conditions de crédit ? Le baromètre fait aussi apparaître des ménages plus prudents. S'ils ont bien intégré la baisse des taux et que 35% estiment les conditions d'accès à la propriété favorables actuellement (contre 25% l'an dernier), les acquéreurs semblent cependant se montrer prudents. Le baromètre indique que les Français ayant l'intention d'acheter envisagent désormais des durées plus courtes. Ils sont aujourd'hui 24% à vouloir emprunter sur 25 ans et au-delà, contre 34% en 2009. Le montant d'achat a également baissé, puisque le nombre d'aspirants à la tranche budgétaire comprise entre 150.000 et 300.000 euros a baissé, alors que les ménages prévoyant un achat compris entre 100.000 et 150.000 euros sont aujourd'hui 33%, contre seulement 23% un an plus tôt.
Mais dans un contexte incertain sur l'évolution du marché, le rebond des intentions d'achat pourrait être fragilisé par une hausse des prix : le baromètre indique en effet que la moitié des ménages serait prête à mettre son projet entre parenthèses en cas de hausse des prix. Les vendeurs, quant à eux, sont 45% à affirmer qu'une baisse des prix pourrait également les pousser à attendre un peu avant de mettre leur bien sur le marché. Pour l'heure, 42% des Français anticipent une stabilité dans les mois à venir. Ces derniers sont en majorité des ménages aisés ou âgés de 45 à 64 ans. A l'inverse, le tiers des personnes envisageant une hausse des prix est principalement composé de ménages modestes ou âgés de 18 à 34 ans.