Petites rues piétonnes calmes fréquentées par de jeunes parisiens branchés, bars façon lounges, restaurants gastronomiques, épiceries fines... Le quartier du Champ de mars, à quelques pas de la Tour Eiffel, est sans conteste l'un des plus chics de la Capitale. Or, avec ses moulures au plafond, ses vieilles boiseries et ses meubles rustiques, l'hôtel du Cadran ne cadrait - c'est le cas de le dire ! - plus tout à fait dans le décor. Voilà pourquoi, très vite après l'avoir acheté, son nouveau propriétaire s'est lancé dans une grande opération de relooking. Son projet ? En faire un hôtel-boutique urbain ultra-contemporain sans pour autant renier complètement son identité originelle. D'ailleurs, le nom de l'établissement sera conservé quoique légèrement modifié.

Touche de modernité

A la même adresse que l'hôtel du Cadran se dresse donc désormais le « Cadran hôtel » dont la décoration a été entièrement revue et corrigée par Olivier Gossart, un architecte d'intérieur ayant déjà à son actif plusieurs réalisations dans le quartier. "Mon intervention a consisté à apporter une touche de modernité dans un hôtel très fortement connoté vieille France" explique-t-il. Une modernité qui s'affiche dès la façade où les portes vitrées en bois à petits carreaux ont été remplacées par de larges baies vitrées en aluminium. Désormais, pour accéder à l'hôtel, les clients ont deux choix : la réception dont l'entrée est située rue Valadon et la boutique, du côté de la rue du Champ de mars. L'endroit a été confié à Christophe Roussel, un célèbre chocolatier pâtissier, qui en a fait "un bar à chocolat".   A l'intérieur, les habitués ne devraient pas être déboussolés puisque la disposition générale des pièces a été conservée : salle du petit déjeuner au sous-sol sous une voûte en pierres, l'accueil et le Business center au rez-de-chaussée et, au dessus, sur cinq étages, les chambres, quarante et une au total. Espace et lumière Dans chacune d'elles, Olivier Gossard s'est efforcé d'optimiser l'espace disponible en trouvant "des astuces". Ainsi, pour gagner de la place, il a choisi d'installer une profusion de miroirs, de rehausser les plafonds, d'intégrer le mini-bar dans un meuble jumelé avec la salle de bains ou encore de dessiner une console et une table de chevet sans pied de manière à pouvoir y ranger des valises. L'architecte a également choisi de donner la priorité à la lumière, tantôt naturelle, avec la création d'une ouverture entre la salle de bains et l'espace nuit, tantôt artificielle avec l'intégration de variateurs de lumière dans les têtes de lit. Sans oublier que, pour accroître cette sensation de clarté, les couloirs ont volontairement été plongés dans la pénombre. Sur le plan esthétique, chaque chambre, selon l'étage auquel elle se trouve, décline, par le biais de sa décoration, une couleur : gris au premier, fuchsia au deuxième, vert pomme au cinquième... Pour compléter le tout, l'architecte a opté pour des meubles aux lignes épurées combinés à des matériaux nobles : cuir, inox, bois... 

"Le temps qui passe"

Conformément aux vœux du propriétaire, Olivier Gossard a respecté le thème donné à la décoration initiale du lieu, à savoir celui "du temps qui passe". "L'idée n'était pas de le prendre au premier degré mais de s'en servir comme d'une ponctuation", commente-t-il. Un peu partout dans l'hôtel, depuis la réception jusqu'aux chambres, ont donc été disposées des cadrans de différentes tailles ainsi que des photographies montrant de complexes mécanismes. D'ailleurs, même les parois de l'ascenseur ont habillées d'une gigantesque horloge. A charge pour les clients de les retrouver. Une chasse qui s'annonce plus difficile que celle aux œufs organisée pour le week-end de Pâques du côté du bar à chocolat. Pour découvrir le nouveau visage du Cadran Hôtel, cliquez sur suivant.