Village vue aérienne © MD MAP
La construction de maisons individuelle n'échappe pas à la règle du ralentissement du marché immobilier. Selon l'Union nationale de constructeurs de maisons individuelles (UNCMI), les ventes de ce type de logement ont baissé de 5,2% en 2007.
"Il y a plus que jamais une urgente nécessité à développer les aides et mécanismes d'accession à la propriété si l'on veut atteindre les objectifs fixés par le gouvernement de passer de 56 à plus de 70% de propriétaires", a estimé mardi l'Union nationale de constructeurs de maisons individuelles (UNCMI), en présentant les chiffres 2007 du secteur.
Les ventes de maisons individuelles en France ont enregistré un repli de 5,2% à 196.143 unités en 2007, et les
permis de construire ont également baissé de 4,7% avec à peu près 548.000 logements autorisés l'année dernière. Le nombre des mises en chantier se situe cependant à +0,3%.
Si le marché a connu
"une croissance vigoureuse de 2000 à 2003" pour ensuite s'estomper et connaître un "
point d'atterrissage en douceur en 2006", Christian Louis-Victor, président de l'UNCMI, indique que
"par rapport au prix de l'ancien et du collectif neuf, l'offre des constructeurs de maisons individuelles en secteur diffus reste très compétitive". Il explique notamment cet essoufflement par
"la baisse régulière des primo-accédants", qui ne peuvent faire face à la hausse des couts d'accession.
Une maison neuve en accession se situe en moyenne à 120.000 euros pour 115 m², hors foncier et branchements. C'est justement la hausse du foncier, conjuguée à celles des coûts de construction et des taux d'intérêts qui plombe la solvabilité des primo-accédants. L'UNCMI a rappelé son soutien à la proposition de la ministre du Logement Christine Boutin de mettre en place une maison à 15 euros par jours pour les primo-accédants dont revenus se situent entre 1.500 et 2.000 euros par mois, sur le même modèle que la maison à 100.000 euros proposée quelques années plus tôt par Jean-Louis Borloo. Tout en interpellant la ministre sur le fait que
"la condition de réussite" d'un tel plan tenait à la résolution de la
"problématique foncière".