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Un sondage TNS Sofres pour la fédération des Entreprises sociales pour l'habitat dévoile l'intérêt des locataires de HLM pour le développement durable. En tête des priorités, l'isolation et les économies d'énergie, avec pour but la réduction des charges et la limitation du gaspillage.
Ils ont beau affirmer s'intéresser au développement durable, les bailleurs sociaux n'arrivent pas à convaincre leurs locataires de leur engagement dans ce sens. C'est ce que révèle une étude TNS Sofres, réalisée en avril dernier pour la fédération des Entreprises sociales pour l'habitat (ESH)* et dévoilée ce jeudi 20 juin. Seules 36% des personnes interrogées estiment, en effet, que les organismes HLM sont engagés dans la protection de l'environnement et le développement durable.
Concrètement, les locataires d'habitations à loyers modérés souhaiteraient voir leurs bailleurs rénover les logements (réponse citée par 45% des locataires interrogés), s'assurer que les réparations nécessaires sont faites rapidement (62%) et que l'entretien des bâtiments est correct (54%). La sécurité, le prix des loyers et le montant des charges font également partie des principales attentes exprimées. Enfin, la question du développement durable (sans précision, cependant, sur ce terme dans l'intitulé du sondage) n'est évoquée que par 19% des locataires interrogés.
Lorsqu'on leur demande de préciser cette notion abstraite, c'est l'aspect économique du développement durable qui est mis en avant par deux tiers des sondés. Plus exactement, les locataires espèrent une baisse des charges, grâce à des travaux d'économie d'énergie (plébiscités par 74% des sondés), ainsi que par l'utilisation d'énergies renouvelables (53%). Ils souhaitent également que leurs bailleurs utilisent des matériaux respectueux de l'environnement (33%) et leur facilitent le tri des déchets ménagers (32%).
C'est tout particulièrement un renforcement de l'isolation de leur logement qu'attendent la plupart des locataires interrogés. 53% affirment éprouver des difficultés à protéger leur maison du froid, et la même part à assumer financièrement leurs dépenses énergétiques. Le confort d'été est également un problème lattant pour 46% des sondés.
Conscients de leur responsabilité concernant le tri des déchets et les économies d'énergie et d'eau, les locataires estiment en revanche que c'est aux organismes HLM d'améliorer l'isolation des logements (85% des sondés). La "chasse au gaspillage" devrait concerner le
chauffage, pour la moitié des locataires interrogés, mais aussi l'éclairage (45%) et l'eau (38%).
Par ailleurs, deux locataires interrogés sur 3 estiment ne pas être suffisamment bien informés sur l'isolation, et la moitié plus généralement sur la notion de développement durable. Pour 46% des sondés, c'est avant tout le rôle de l'organisme HLM de partager les informations sur ces questions.
S'ils attendent beaucoup d'efforts de la part de leurs bailleurs, les locataires ne sont toutefois pas prêts à y contribuer financièrement. Pour 44% des sondés, c'est aux organismes HLM de financer les travaux, aux collectivités locales pour 31% d'entre eux, et à l'Etat pour 24%. Seul un locataire sur cinq accepterait une augmentation de son loyer ou de ses charges... mais de seulement 34 euros en moyenne !
* La fédération des ESH regroupe 274 sociétés anonymes d'HLM gérant un patrimoine de plus de 2 millions de logements et accueillant 4,5 millions de personnes.