Il y a soixante ans, naissait la première communauté Emmaüs. Elle décline aujourd'hui ses actions d'entraide aux plus démunis de façons multiples, au travers de 362 groupes et associations répartis à travers le monde. L'une d'elles, la fondation Abbé Pierre, créée à la fin des années 80, s'attache exclusivement à fournir un toit aux plus défavorisés. Cette année, elle célèbre les un an d'un programme intitulé : "2.000 toits pour 2.000 familles". Les actions d'Emmaüs Pour son soixantième anniversaire, le mouvement Emmaüs a sélectionné soixante actions, aussi bien nationales qu'internationales pour faire (re)découvrir au public son engagement. Parmi ses domaines de prédilection, se trouvent l'habitat et le logement. Sept exemples actuels et concrets sont donnés parmi lesquels l'inauguration d'un bâtiment par le comité d'amis Emmaüs 43 (Haute-Loire) pour l'hébergement d'urgence, la réhabilitation de logements insalubres pour les familles en difficultés par les Toits de l'espoir (Pas-de-Calais) ou encore l'expérimentation de solutions innovantes pour développer l'habitat durable par la communauté Emmaüs 82 (Tarn-et-Garonne). L'habitat durable accessible   C'est justement pour rendre l'habitat durable accessible que la fondation Abbé Pierre a lancé un programme de 2.000 habitats "très sociaux", l'hiver dernier. L'originalité de ces logements ? Ils sont destinés aux ménages touchant des revenus inférieurs au Smic et 60% d'entre eux doivent être exemplaires en matière de consommation pour lutter contre "la précarité énergétique". Une volonté qui passe par quatre mots d'ordre : réduire les besoins en énergie pour les logements neufs, opter pour le triple vitrage uniquement quand l'apport solaire est insuffisant, ne pas lésiner sur la quantité d'isolant et privilégier son installation par l'extérieur pour l'existant. Pour l'heure, 378 logements ont déjà été livrés depuis le lancement de ce projet et 750 sont en chantier. Mais il reste encore beaucoup à faire pour subvenir aux besoins des trois millions de personnes mal-logées que compte la Fondation, en France. Un constat qui laisse présager encore de nombreuses années d'existence à Emmaüs ...