L'Institut de l'Epargne immobilière et Foncière vient de faire paraître sa synthèse annuelle sur le marché des Sociétés Civiles de Placement Immobilier. L'occasion d'en savoir un peu plus sur un produit immobilier qui séduit toujours plus les épargnants français...
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier connaissent un certain succès auprès des épargnants français. D'après l'Institut de l'Epargne Immobilière et Foncière (IEIF),
"elles ont connu en 2007 une nouvelle année de croissance avec une collecte nette de 1,4 milliards d'euros. Elles atteignent désormais une capitalisation totale de 17 Mds d'euros, soit un doublement de leur taille de six ans". Pour les particuliers, opter pour une SCPI c'est la possibilité d'acheter les parts d'une société ayant pour mission d'acquérir des biens immobiliers - d'entreprise essentiellement : des commerces, des bureaux... - de les louer et de les gérer.
Il y a aujourd'hui en France 450.000 porteurs de parts de SCPI. La majorité d'entre eux préfèrent les SCPI non fiscales aux fiscales puisqu'elles leur assurent un rendement important - de l'ordre de 6% - et stable. L'IEIF rapporte qu'elles
"ont enregistré en 2007 une collecte de 1,2 milliards d'euros, soit une progression de 17% par rapport à celle de 2006". Selon Daniel While, chargé d'études pour l'IEIF, elles sont détenues principalement par des retraités qui souhaitent faire des placements sécurisés, protégés de l'inflation, avec des rendements à la clé pour préparer leur retraite et se construire un capital. Pour lui, cette notion de
"sécurité" explique justement une partie du succès des SCPI :
"elles ont su rester stables alors que l'environnement immobilier boursier était sujet à de grandes secousses. La vocation des SCPI est d'être moins risquées que des actions et plus rentables que des obligations".
Plusieurs autres raisons permettent d'expliquer de regain d'intérêt pour les SCPI après les années de crise de 1995/98 : tout d'abord, la très bonne santé du marché de l'immobilier d'entreprises
"qui les tire vers le haut" mais également la baisse des taux d'intérêts immobiliers.
"Les particuliers doivent en général contracter un crédit pour acheter leurs parts dans la SCPI mais ils peuvent le rembourser grâce au rendement perçu qui, même s'il baisse, reste important" indique Daniel While.
"Résistance des SCPI face aux OPCI"
Les observateurs craignaient pourtant que les SCPI ne souffrent de la prochaine ouverture au grand public d'un nouveau produit immobilier : les Organismes de placement collectif immobilier (OPCI).
"On aurait pu croire que les particuliers attendent la création des OPCI pour investir mais il n'en a rien été" commente Daniel While.
Contrairement aux SCPI, les OPCI vont offrir en effet aux investisseurs une plus grande souplesse. Ils pourront, par exemple, posséder, parallèlement à leurs fonds de placements immobiliers, des actifs côtés en bourse : une possibilité non négligeable pour eux de
"s'adapter à des stratégies plus fines en fonction des fluctuations du marché".
Par ailleurs, les OPCI ne seraient pas soumises aux mêmes contraintes que les SCPI, notamment en ce qui concerne la revente des biens immobiliers acquis dont on ne peut se séparer, dans les SCPI, seulement après un délai de six ans. Les agréments de l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour les OPCI qui étaient attendus pour la fin décembre 2007 n'ont toujours pas été accordés et aucune date n'est fixée. Il faut donc attendre pour avoir si les OPCI sont susceptibles de faire de l'ombre aux SCPI.
Découvrez deux schémas relatifs au marché des parts et performances des SCPI en 2007, en cliquant sur suivant.
En savoir plus sur le :
www.ieif.fr
TRI 10 ans (1997-2007) des principaux placements
TRI 10 ans (1997-2007) des principaux placements - marché des SCPI en 2007 © IEIF
TRI 10 ans (1997-2007) des principaux placements