Le PTZ+, accessible depuis début janvier aux primo-accédants, atteint le symbolique chiffre de 100.000. Mieux, la ministre du Logement, Nathalie Kosciusko Morizet, table sur 350.000 signatures d'ici à la fin de l'année, "soit pas loin de l'objectif de 380 000" visé lors du lancement du dispositif en septembre dernier, précise-t-elle dans un entretien accordé au quotidien Métro, ce lundi. La "France de propriétaires", si chère au Président de la République Nicolas Sarkozy, semble donc en bonne voie grâce à ce nouveau produit dont le coût devrait s'élever à 2,6 milliards d'euros pour l'Etat. Comment expliquer ce succès ? Pour la ministre, "c'est un produit lisible et direct" et les règles d'attribution "sont très simples", explique-t-elle à nos confrères. Un message répété lors de la cérémonie organisée pour cette fameuse 100.000ème signature à Villebon-sur-Yvette (Essonne). Le PTZ+ est un prêt dont les intérêts sont pris en charge par l'État, sans frais de dossier, pour l'achat d'une première résidence principale. Ensuite, le montant du prêt et les conditions de remboursement sont fonction du niveau de revenu, de la taille de la famille, de la localisation géographique de la future habitation, de son type (neuf ou ancien) et de sa performance énergétique.

Les ménages modestes en retrait

Pourtant, les résultats dont se félicite le gouvernement révèlent des disparités qui nuancent le succès affiché. Le PTZ+, qui devait jouer un rôle incitatif et solvabiliser les ménages modestes, semble très peu séduire cette couche de la population. Ainsi, les trois premières tranches ne représentent que 20% des bénéficiaires "mais 40% du coût total du PTZ+", tempère la ministre du Logement dans Métro. Et d'ajouter que "Les plus aisés représentent 40% des bénéficiaires, mais seulement 10% du coût". Des chiffres qui s'expliquent facilement puisque, comme expliqué plus haut, plus le ménage est modeste, plus le prêt de l'État est important... Nathalie Kosciusko Morizet note également que plus de la moitié des bénéficiaires ont moins de 35 ans et 40% sont des familles avec au moins un enfant. De son côté, le secrétaire d'Etat a déclaré à Villebon-sur-Yvette - des propos recueillis par l'AFP - que les premiers résultats "démontrent que ce sont les classes moyennes qui bénéficient pleinement du PTZ+". Pour en savoir plus sur le PTZ+ sur Maison à part, suivre ce lien.